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Un réveil brutal pour les investisseurs (rédigé le 25/02/2020)

En une semaine, les marchés boursiers sont passés de l’euphorie à la panique. À Paris, le CAC 40 a ainsi testé ses plus hauts annuels avant d’effacer les gains engrangés au cours des deux derniers mois. Tandis qu’à Wall Street, le Standard & Poor’s 500 a chuté de -4% après avoir inscrit un record historique. La multiplication des foyers épidémiques de Covid-19 en dehors de la Chine a ravivé les inquiétudes quant à la vitesse de propagation de la maladie et à son impact sur l’économie mondiale. Jusqu’ici rassurante, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a d’ailleurs changé de ton en appelant le monde «à se préparer à une éventuelle pandémie». En Chine, le fait que la mairie de Wuhan ait renoncé aux mesures d’assouplissement de la quarantaine a douché les espoirs d’une reprise normale de l’activité. Une nouvelle fois, les valeurs du luxe, du transport aérien, du tourisme, de l’automobile et du pétrole ont été les plus affectées par le courant vendeur. À l’inverse, les télécoms et les utilities étaient relativement épargnés. 

 

Parallèlement à ces inquiétudes, les données macroéconomiques ont également alimenté la nervosité des opérateurs. Aux ÉtatsUnis, l’indicateur PMI composite du mois de février est ressorti à 49,6, contre un consensus de 52,5 et un niveau de 53,1 en janvier. Surtout, le PMI des services a fini par basculer en zone de contraction (49,6). La publication des minutes de la Fed a d’ailleurs révélé que la banque centrale américaine redoutait un choc économique lié à l’épidémie. Dès lors, la probabilité d’une baisse de taux en mars est passée de 10% à 20% en quelques jours seulement. Enfin, dans la course à la Maison Blanche, le socialiste Bernie Sanders a remporté de nouvelles primaires démocrates. Ce qui constitue un risque supplémentaire pour Wall Street.

 

Le Fonds monétaire international (FMI) a pour sa part révisé sa prévision de croissance pour la Chine de 6% à 5,6%. Même en cas d’endiguement rapide du virus, l’activité sera affectée, selon l’institution. De son côté, le président Xi Jinping a évoqué une épidémie sévère et complexe qui nécessite de nouveaux efforts en matière de politique fiscale et éventuellement monétaire. Une équipe d’experts chinois a ainsi recommandé d’augmenter le déficit fiscal à 3,5% du Produit intérieur brut. Ils ont aussi évoqué la possibilité de publier un chiffre de croissance pour le 1er trimestre en excluant l’impact du coronavirus pour redonner de la confiance... Rapidement, la piste d’un assouplissement monétaire majeur devrait être évoquée.

 

Face aux craintes d’un affaiblissement de l’économie mondiale, les cours du pétrole ont reculé sur la semaine. Leur repli a toutefois été limité par rapport à celui des actions. L’or noir de qualité WTI s’est même maintenu au-dessus de ses récents plus bas. Au regard de cette relative résistance, la chute des compagnies pétrolières peut paraître excessive. À Paris, Total a perdu près de -7% pour renouer avec ses niveaux de 2016.

 

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