X
  1. Espace abonnés
Propos Utiles

Conseils boursiers depuis 1952

" Il m'importe peu que tu adoptes mes idées ou que tu les rejettes pourvu qu'elles emploient toute ton attention." Diderot

Nous contacter
01 45 23 10 57
sans surtaxe

À la une

Des doutes sur l'économie américaine (rédigé le 08/10/2019)

Au cours de la semaine passée, les investisseurs se sont mis à craindre que le ralentissement de l’économie mondiale n’ait fini par contaminer plus sérieusement l’Amérique. La publication d’un indice ISM manufacturier très inférieur aux attentes a ainsi provoqué un net recul des actions.

 

Cet indicateur prédictif est ressorti à 47,8 points au titre du mois de septembre, en recul de 1,3 point par rapport à octobre et largement sous les attentes des économistes qui tablaient sur un rebond au-delà de 50. L’ISM est ainsi tombé à son niveau le plus faible depuis juillet 2009. Sur 18 branches manufacturières, seules 3 affichent une expansion de leur activité. La composante des nouvelles commandes à l’exportation est apparue particulièrement faible à 41 points. Le responsable de l’enquête juge ainsi que le commerce mondial demeure le principal problème. Après avoir fait preuve de résistance, le secteur manufacturier américain se contracte, comme celui de l’Allemagne et de la Chine.

 

A ce titre, il convient de souligner que l’ISM des services, publié deux jours plus tard, n’a guère été plus glorieux : s’il est resté en zone d’expansion (au-dessus de 50), il n’en a pas moins reculé de 3,8 points à 52,6, contre 55 attendu par les économistes.

 

La crainte d’une récession ayant gagné du terrain, près des deux tiers des intervenants sur le marché à terme de Chicago anticipent désormais une baisse du taux directeur de la Fed à la fin du mois. Ils n’étaient que 40% avant la publication de l’ISM.

 

Dans ce contexte tendu, les chiffres mensuels de l’emploi américain ont toutefois permis de ramener le calme. Selon les données du Département du Travail, l’économie américaine a créé 136 000 emplois en septembre, ce qui a fait reculer le taux de chômage à 3,5%, soit un plus bas de 50 ans. Le salaire horaire est en revanche resté stable alors que le consensus tablait sur une hausse de +0,3%.

 

Sur le front de la guerre commerciale, les opérateurs croisaient les doigts à quelques jours de la réunion entre les représentants américains et chinois (10 octobre). La probabilité de voir Pékin concéder un accord "global" (incluant notamment la fin des subventions aux grands groupes chinois) semblait toutefois faible.

 

Pendant ce temps, la croissance des services a chuté en septembre à un plus bas de 7 mois en Chine, les stocks américains de pétrole sont ressortis en hausse de 3,1 millions de barils et les commandes à l’industrie allemandes ont reculé de -0,6% en août. Outre-Rhin, à nouveau, l’indice des prix à la consommation a reculé en septembre de -0,1% par rapport à août et progressé de seulement +0,9% sur un an. Il était attendu stable et en hausse de +1%. L’inflation est désormais anrticipée à +1,2% sur un an alors qu’elle ressortait à +2,3% en octobre 2018. Logiquement, les taux d’intérêt allemands à 10 ans demeurent à quelques encablures de leurs récents plus bas (-0,60%, contre -0,70%).

 

Quant au "Brexit", la forme qu’il prendra est plus incertaine que jamais... //

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

Pour connaître nos conseils, notre méthode d'investissement et pour gagner en Bourse, abonnez-vous à Propos Utiles (12 pages d'analyses et de conseils / 48 numéros par an) en cliquant ici.

 

Copyright (c) Propos Utiles www.proposutiles.fr