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Les marchés boursiers ont paniqué (rédigé le 04/03/2020)

Rétrospectivement, il apparaît que les investisseurs ont réagi comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans un premier temps, ils ont considéré que le coronavirus était maîtrisé par la Chine et qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. Puis, soudainement, alors que des foyers de contamination voyaient le jour en Italie, en Corée du Sud et en Iran, ils ont été pris de panique, à l’image de l’institution qui s’est mise à évoquer les risques d’une pandémie incontrôlable.

 

Et si les mesures appliquées en Chine l’étaient en Europe et aux Etats-Unis, qu’adviendrait-il de la croissance économique et des profits des entreprises ? En tardant à prendre en compte l’impact du coronavirus, les investisseurs ont basculé dans l’irrationalité. Leur réaction a été d’autant plus extrême que les opérateurs avaient le sentiment de marcher sur l’eau depuis plusieurs mois. Ils sont ainsi dire tombés de haut. La Fed, qui a recommencé à abreuver le marché américain de liquidités depuis le mois de septembre, n’avait pas prévu le coronavirus. En sept séances, l’indice Standard & Poor’s 500 a ainsi abandonné l’intégralité de la hausse enregistrée au cours des six derniers mois. Jamais une chute de -10% à partir d’un record historique n’avait été enregistrée en si peu de jours. Depuis le début de l’année, l’indice abandonne désormais -4,3%.

 

Au final, la violence de la correction permet de remettre l’église au milieu du village. Le Fonds monétaire international a averti que la croissance mondiale, initialement attendue à +3,3%, pourrait être amputée de -0,1 pt. Tandis que Goldman Sachs n’a pas exclu de voir les profits des entreprises américaines stagner sur l’année, alors qu’ils étaient attendus à +10%.

 

En Chine, et selon le Bureau national des statistiques, l’indice PMI manufacturier du mois de février s’est établi à 35,7 contre 50 en janvier. Celui des services est pour sa part ressorti à 29,6, contre 54,1 précédemment. Jamais un repli de cette ampleur, de surcroît sur un laps de temps aussi court, n’avait été enregistré. Le résultat de l’enquête réalisée par Caixin/Markit auprès des directeurs d’achats du secteur manufacturier est moins sombre (40,3, contre 51,1), mais ressort également à un plus bas historique. Bien entendu, un net rebond est d’ores et déjà attendu sur mars alors que le pic de l’épidémie semble être passé dans le pays.

 

Dans ce contexte, les regards se tournent vers les banques centrales. Si pour l’heure, la Fed, la BCE et la BOJ n’ont pas voulu annoncer une action concertée, il ne fait plus de doute que des baisses de taux vont être annoncées. En Chine, de nouvelles mesures d'assouplissement quantitatif sont déjà à l'oeuvre. D’autant qu’aux Etats-Unis, l’ISM manufacturier de février est ressorti au bord de la zone de contraction (50,1).

 

Dans la panique, le pétrole et l’or ont chuté. Pour ce dernier, l’effet domino a joué : les investisseurs perdant sur de nombreuses positions ont subi des appels de marge de leur courtier. Dès lors, ils ont été contraints de vendre leurs autres positions, notamment sur le métal jaune.

 

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