Semaine du 16 au 22 septembre 2025
Des nouveaux records chaque jour, des valorisations qui se tendent et des secteurs entourés comme rarement… Et pourtant, loin de ces caractéristiques propres à une bulle financière (la question reste toutefois posée…), les marchés américains ont encore progressé cette semaine.
Il est vrai que la Réserve fédérale a comblé leurs attentes, lesquelles n’étaient de surcroît pas bien élevées à cet instant. Ainsi, la Fed a engagé le pivot de sa politique monétaire en réduisant ses taux d’intérêt de -25 points de base (pdb), tout en laissant penser que deux autres assouplissements équivalents pourraient intervenir avant la fin de l’année. L’institution a jugé que le ralentissement de l’activité, illustré par la dégradation (relative) du marché de l’emploi, lui permettait d’agir.
Pour autant, plusieurs responsables de la Fed ont exprimé des doutes sur la nécessité de nouvelles baisses des taux d’intérêt aux États-Unis alors que l’inflation aux Etats-Unis reste supérieure à l’objectif de l’institution.
Malgré tout, les valeurs de la technologie en ont profité pour progresser davantage encore, permettant au Nasdaq 100 comme au S&P500 d’inscrire de nouveaux records historiques.
L’investissement de 100 Mds $ de Nvidia dans le spécialiste de l’Intelligence artificielle (IA) OpenAI n’est pas passé inaperçu. Et il a provoqué une nouvelle hausse d’Oracle qui collabore avec ce dernier. Nvidia dévoilait un partenariat dans ce domaine, mais cette fois avec Intel. En d’autres termes, Nvidia ne cesse d’investir dans des tiers pour qu’ils lui achètent ses produits. Tout cela est-il vraiment très sain ?
De brèves tensions apparaissaient toutefois après que l’administration Trump eut annoncé son intention d’exiger des entreprises le paiement de 100 000 $ par an pour les visas de travail H-1B, très utilisés par les entreprises technologiques américaines qui dépendent fortement de travailleurs qualifiés venus d’Inde et de Chine. Mais le rétropédalage (désormais habituel) de l’administration a déjà commencé.
Sur le Vieux Continent cette fois, les valeurs de l’automobile cédaient du terrain, sensibles au nouvel avertissement de Porsche.
Le spread (écart de taux) entre l’OAT (emprunt d’Etat français à 10 ans) et le Bund (son équivalent allemand faisant office de référence dans la zone euro) s’est accru cette semaine pour retrouver le niveau des 82 points de base (pdb). En d’autres termes, le marché exige une rémunération encore plus élevée à la France par rapport à celle demandée à l’Allemagne. Avec l’Italie cette fois, le spread est désormais nul ou minime. Pour rappel, il s’élevait à près de 50 pdb en avril. En d’autres termes, la réputation de la France sur le marché de la dette se dégrade. Il est vrai que le pays n’a toujours ni gouvernement, ni projet de budget susceptible de contenter gauche et droite.
Enfin, l’envolée des cours de l’or (3 739 $ l’once, nouveau record historique) profitait aux valeurs minières, dans leur ensemble.
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