X
  1. Espace abonnés
Propos Utiles

Conseils boursiers depuis 1952

" Il m'importe peu que tu adoptes mes idées ou que tu les rejettes pourvu qu'elles emploient toute ton attention." Diderot

Nous contacter
01 45 23 10 57
sans surtaxe

À la une

Les taux perturbent les investisseurs (rédigé le 02/03/2021)

La remontée des taux sur le marché obligataire a continué de perturber les opérateurs. Le 10 ans américain a un temps franchi le cap des 1,50% alors qu’il naviguait sous les 1% au début de l’année. Son équivalent français est pour sa part repassé en territoire positif pour la première fois en neuf mois. Cette remontée des rendements est la conséquence directe d’une anticipation plus positive pour l’économie et surtout d’un retour de l’inflation avec le soutien massif des plans de relance.

 

Cette dynamique pèse plus particulièrement sur les valeurs de croissance, principalement technologiques et américaines : la soutenabilité de leur valorisation dépend de la faiblesse des taux.

 

Dans ce contexte, Jerome Powell, le président de la Fed, a cherché à apaiser les craintes du marché en affirmant que l’inflation ne renouerait pas avec le seuil des 2% avant trois ans. De notre côté de l’Atlantique, plusieurs membres du directoire de la Banque centrale européenne (BCE) ont jugé que l’institution devrait augmenter son soutien à l’économie en cas de trop forte hausse des taux d’intérêt. Ces déclarations ont eu un effet bénéfique et rapide.

 

Sur le front des données économiques, les revenus des ménages américains ont bondi de +10% en janvier par rapport à décembre grâce aux chèques versés aux foyers et aux allocations chômage étendues dans le cadre du plan d’urgence de 900 Mds $ adopté fin 2020 par le Congrès. Leurs dépenses n’ont en revanche augmenté que de +2,4%. Selon l’enquête mensuelle de l’Université du Michigan, les ménages américains anticipent une hausse des prix de +3,3% cette année, contre une précédente estimation de +3% en janvier et de +2,5% en décembre.

 

Par ailleurs, du côté des exportateurs de pétrole, la Russie fait pression pour relever les quotas de production, ce qui a provoqué une consolidation des prix (60 $ pour le baril de WTI).

 

En Chine, l’indice PMI manufacturier calculé par Caixin/Markit a reculé en février à 50,9, soit un plus bas depuis mai dernier, alors que les analystes anticipaient une stabilisation par rapport à janvier (51,5). Dans le détail il apparaît que le sous-indice de la production (51,9) a atteint son rythme le plus faible depuis avril dernier, tandis que celui des nouvelles commandes (51) est revenu à son niveau de mai. Ce ralentissement, en partie lié à la faiblesse de la demande extérieure, démontre que la crainte d’un resserrement monétaire plus précoce que prévu de la part de la Banque centrale de Chine est très probablement injustifiée. Nous restons positifs sur les actions chinoises pour les prochains mois.

 

Enfin, et toujours chez les émergents, la Bourse brésilienne a perdu près de -10% sur la semaine. Les investisseurs n’ont guère apprécié que Jair Bolsonaro ait décidé d’intervenir directement dans les affaires du groupe Petrobras. Non seulement, le président brésilien a empêché la compagnie pétrolière de procéder à des hausses de prix, mais il a aussi placé un militaire à sa tête. La promesse d’un interventionnisme accru du gouvernement constitue d'évidence un risque. //

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

Pour connaître nos conseils, notre méthode d'investissement et pour gagner en Bourse, abonnez-vous à Propos Utiles (12 pages d'analyses et de conseils / 48 numéros par an) en cliquant ici.

 

Copyright (c) Propos Utiles www.proposutiles.fr