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PU # 3075 / Le CAC40 revient à son sommet (rédigé le 12/12/2023)

Dans le sillage de Wall Street, en grande forme depuis le 26 octobre dernier (+12,73% pour le S&P500), les places européennes se sont laissé entraîner par l’enthousiasme ambiant. Sur la semaine, l’indice CAC40 a ainsi accéléré sa progression et retrouvé ses plus hauts annuels, inscrits en avril dernier. Depuis le 27 octobre, la référence parisienne a gagné +11,23%.

Les opérateurs continuent d’anticiper un atterrissage en douceur de l’économie qui serait accompagné d’une baisse des taux directeurs des banques centrales en 2024, rendue possible par un retour de l’inflation à +2%. Connue pour faire partie des "faucons", Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne, a il est vrai admis qu’une nouvelle hausse de taux était désormais "peu probable". Ce qui a amené le marché à anticiper... une baisse des taux de la BCE dès le mois de mars.

Aux Etats-Unis, les créations d’emplois du mois de novembre (199 000), supérieures aux attentes (175 000), ont été bien accueillies car jugées ni trop élevées, ni trop basses. On relèvera malgré tout qu’environ 50 000 emplois créés tiennent à la fin de la grève chez les constructeurs automobiles américains. Autre point notable : le nombre des offres d’emploi a reculé en octobre pour atteindre son plus faible niveau depuis début 2021. Le retournement du marché du travail est à l’œuvre. Reste à connaître son ampleur au cours des prochaines semaines.

Du côté de la Chine, les autorités ont indiqué, par la voix des media d’Etat, vouloir stimuler la demande intérieure et soutenir la reprise économique. Les investisseurs attendent des actes plutôt que des mots. Le promoteur Country Garden a, pour sa part, évité de faire défaut sur des obligations en yuans après que la plupart des créanciers locaux ont accepté de ne pas exiger de remboursements cette semaine.

Dans le pays toujours, l’indice des prix à la consommation est ressorti en baisse de -0,5% en novembre et sur un an. Le recul des prix de l’énergie et des produits alimentaires a eu tendance à amplifier le phénomène déflationniste qui touche le pays.

Enfin, les cours du pétrole ont reculé pour la sixième semaines consécutive, ce qui n’était plus arrivé depuis cinq ans. Le baril de qualité WTI cote ainsi environ 70 $, en baisse de -25% par rapport au sommet annuel enregistré fin septembre. Alors que l’Opep+ menace de réduire à nouveau sa production, cette glissade des cours de l’or noir vient contredire le récit d’un atterrissage en douceur de l’économie mondiale.

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