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Les marchés européens s'enfoncent (rédigé le 08/03/2022)

La semaine a été de nouveau très difficile en Bourse, et plus particulièrement en Europe (proximité géographique avec le conflit russo-ukrainien, forte dépendance du Vieux Continent au gaz et charbon russes). Les pourparlers entre les deux belligérants n’ont pour l’heure rien donné, mais Moscou semblent pouvoir abandonner quelques-unes de ses exigences.

 

Dans ce jeu de dupes où la propagande s’en donne à cœur joie, il est difficile d’y voir vraiment clair, par delà les terribles images qui nous sont rapportées. La question d’un éventuel embargo du gaz russe divise. Les États-Unis y sont favorables, tout comme plusieurs pays européens. Mais l’Allemagne s’y oppose fermement, car la réalité est que le pays ne peut se passer de cet approvisionnement eu égard aux choix énergétiques qui ont été les siens.

 

C’est toutefois dans l’éventualité d’une pénurie mondiale que le prix du pétrole bondissait, le baril de WTI s’approchant désormais des 130 $. Les céréales, et surtout le blé, s’envolaient également, tout comme la plupart des métaux, parfois sur des niveaux historiques. L’once d’or repassait au-dessus des 2 000 $. Les craintes pesant sur l’approvisionnement en provenance de Russie ont fait littéralement flamber les cours du nickel. Ce métal, utilisé dans l’acier inoxydable et les batteries lithium-ion, a vu son cours bondir de plus de +200% en moins d’une semaine sur la base des données du mardi 8 mars au matin. Les marchés restent donc très fragiles et peuvent très vite se retourner, à toute nouvelle considérée alors de manière positive.

 

Outre-Atlantique, l’indice de volatilité (VIX) repassait ainsi au-dessus des 36 pts. La sécurité était recherchée, ce qui explique la détente obligataire (1,78% sur le 10 ans américain) et l’évolution des changes, bénéfique au dollar et au franc suisse.

 

Dans ce cadre, les statistiques économiques ont été reléguées au second rang. On retiendra, toutefois, la chute – ô combien logique et attendue – du moral des investisseurs en Europe ainsi que la bonne orientation des créations d’emplois aux Etats-Unis. En février, ce sont 678 000 emplois qui ont été créés outre-Atlantique, selon les données rapportées par le Département du Travail, soit un niveau supérieur aux attentes des économistes. Le taux de chômage est retombé dans le même temps à 3,8% de la population active, contre 4% un mois, plus tôt. Dans le pays, la dynamique restait positive. Dans ce cadre, la Réserve fédérale ne devrait donc pas voir d’obstacles à un resserrement monétaire dès sa réunion des 15 et 16 mars. Un geste fort était attendu (+50 pdb), mais la situation en Ukraine pourrait conduire la Fed à un peu plus de retenue. L’augmentation des prix des matières premières liée au conflit risque en effet de pénaliser l’activité. //

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

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