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Marchés : Trump jette un froid (rédigé le 07/05/2019)

Point hebdomadaire // Semaine du 29 avril au 6 mai 2019


Il y aura donc eu un avant et un après. Avant le dimanche 5 mai, les marchés poursuivaient leurs oscillations étroites avec un certain optimisme. Le rapport sur l’emploi américain entraînait d’ailleurs Wall Street à la hausse. Pour la première fois depuis presque cinquante ans, le taux de chômage aux États-Unis est tombé à 3,6% de la population active. En avril, il a donc reculé de nouveau alors que les créations d’emplois sur la période s’avéraient particulièrement soutenues (+263 000). Les attentes des analystes (+200 000) étaient ainsi largement dépassées. On notera que le taux de participation au marché du travail a toutefois reculé pour le 2ème mois consécutif pour passer à 62,8% en avril. Tandis que la rémunération horaire moyenne augmentait parallèlement de 6 cents, pour une hausse sur un an de +3,2%, au-dessus de l’inflation.

 

Voilà qui a permis de faire oublier quelque peu les annonces de la Réserve fédérale, vues comme trop restrictives par des marchés jusqu’au-boutistes. La Fed a en effet douché l’espoir d’une baisse des taux espérée par une majorité d’intervenants. Pour Jerome Powell, le président de l’institution, il n’existe en effet aucun motif sérieux pour modifier la politique monétaire. Pour le moment donc, la conjoncture reste porteuse.

 

Dans le même temps, les publications de résultats continuaient d’être égrainées, avec leur lot de bonnes et de mauvaises nouvelles. Et qu’importe si les attentes pour le 2ème trimestre ont été révisées en forte baisse...

 

Par ailleurs, l’once d’or se repliait sur la zone des 1 270 $ alors que le VIX (l’indice mesurant la volatilité) touchait de nouveaux plus bas. Le pétrole (62 $ pour le WTI) poursuivait son repli suite à l’annonce d’une augmentation plus forte que prévu des stocks américains.

 

Mais cette "belle" ordonnance a toutefois été bouleversée le dimanche 5 mai, suite à un tweet du Président américain. Sur le réseau social qu’il affectionne tant, Donald Trump a en effet annoncé une prochaine hausse des droits de douane sur 200 Mds $ d’importations chinoises si aucun accord n’intervient rapidement. Qu’en est-il des négociations "fructueuses" qui avaient alimenté la hausse des marchés ? Pékin, de son côté, a indiqué ne pas vouloir faire de concessions, malgré les pressions, laissant craindre une escalade. En réaction, les marchés repartaient à la baisse, sans toutefois corriger très lourdement. L’espoir d’un accord reste de mise. Et les marchés veulent y croire, plus que tout. //

 

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