X
  1. Espace abonnés
Propos Utiles

Conseils boursiers depuis 1952

" Il m'importe peu que tu adoptes mes idées ou que tu les rejettes pourvu qu'elles emploient toute ton attention." Diderot

Nous contacter
01 45 23 10 57
sans surtaxe

À la une

PU # 3035 / L'ombre d'un doute ? (rédigé le 14/02/2023)

Sur les cinq dernières séances, les indices boursiers européens et américains sont parvenus à se maintenir proches de leurs plus hauts annuels. Aux Etats-Unis, le dernier discours en date de Jerome Powell n’est pas venu contredire le précédent. Le Président de la Fed s’est prononcé pour une poursuite du resserrement monétaire au regard de la très bonne tenue du marché du travail et du niveau encore élevé de l’inflation. Mais il a plusieurs fois utilisé le mot "désinflation", ce qui a été perçu par les marchés actions comme l’avant-signe d’un changement de politique monétaire.

 

M. Powell et les siens ont pourtant une nouvelle fois écarté une baisse de taux en 2023. John Williams, le Président de la Fed de New York, a notamment évoqué un taux directeur compris entre 5,25% et 5,50% en fin d’année, ce qui implique au moins trois hausses supplémentaires de 25 pdb. Seul le marché obligataire semble avoir entendu le message : le taux américain à 10 ans est monté jusqu’à 3,75%, soit son niveau le plus élevé depuis le 6 janvier, après avoir atteint un point bas à 3,33% le 2 février. Le rendement des emprunts à un an (4,93%) est quant à lui au plus haut depuis... 22 ans.

 

Sur le front macroéconomique, l’indice de confiance des ménages américains de l’Université du Michigan est ressorti à 66,4, en légère hausse par rapport à janvier (64,9). L’inflation continue de peser sur le moral des consommateurs.

 

Du côté des entreprises, le recul des profits du 4ème trimestre pour les sociétés composant le S&P 500 ressort à -4,9%. En outre, selon Factset, 82% des états-majors ont dévoilé des perspectives négatives pour le trimestre en cours. Enfin, la montée des tensions en Ukraine et les annonces de nouvelles livraisons d’armes par les Occidentaux ont provoqué une hausse notable des valeurs de la défense.

 

Selon les données publiées par la banque centrale chinoise, les nouveaux prêts libellés en monnaie locale ont totalisé 4 900 Mds CNY (environ 670 Mds €) en janvier. Sur un an, ils ont ainsi progressé de +23%, dans des proportions nettement supérieures aux attentes des économistes. Dans le même temps, la masse monétaire M2 (l’argent en circulation et déposé dans les établissements bancaires) a augmenté de +12,6% sur un an pour atteindre 273 810 Mds CNY. Ces chiffres viennent confirmer le récent virage pris par les autorités économiques et politiques. Désormais, face au mécontentement de la population, la relance de l’activité prime. Quitte à abuser, de nouveau, du crédit.

 

Les cours du pétrole ont affiché des velléités "haussières" après que la Russie eut indiqué vouloir réduire sa production de -500 000 barils par jour (bpj) à compter du mois de mars. Cette décision est intervenue quelques jours après l’entrée en vigueur, au sein des pays du G7, d’un prix plafond sur les hydrocarbures russes. Son impact est toutefois resté limité, les opérateurs craignant toujours l’effet du ralentissement économique sur la demande.

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

Pour connaître nos conseils, notre méthode d'investissement et pour gagner en Bourse, abonnez-vous à Propos Utiles (12 pages d'analyses et de conseils / 48 numéros par an) en cliquant ici.

 

Copyright (c) Propos Utiles www.proposutiles.fr