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PU # 3045 / Un calme trompeur (rédigé le 25/04/2023)
A en juger par la performance des principales places occidentales, les investisseurs ont fait montre d’une confiance certaine au cours de la semaine. Mais à y regarder de plus près, la marche des indices est restée étroite, les volumes réduits et la volatilité sur ses plus bas.
Alors que la saison des publications de résultats trimestriels a maintenant clairement débuté, les marchés doivent digérer, chaque jour, une multitude d’informations. Quelques grands noms ont déjà déçu à ce sujet (Tesla, Goldman Sachs, Netflix et AT&T, par exemple), mais ce sont les publications à venir des banques régionales américaines qui créent la plus grande incertitude.
De nombreux experts jugent ainsi que la récente crise bancaire va connaître de nouveaux prolongements, ce qui ne manquerait pas de provoquer un retour du stress. Cette idée renvoie à la conduite de la politique monétaire et, sur ce plan, les aléas sont de nouveau conséquents. La prochaine réunion de la Fed du 3 mai devrait valider un nouveau durcissement de 25 pdb, mais la question reste posée pour celle du 14 juin. à ce sujet, d’importantes statistiques vont être publiées très prochainement (notamment l’inflation américaine "PCE" ce vendredi).
Le ralentissement économique faisait également l’objet de nombreuses spéculations, en Europe comme aux Etats-Unis (pour ces derniers, la hausse plus importante que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage a été mal accueillie). Là encore, des données de premier plan vont être rendues publiques cette semaine. Ainsi, les investisseurs ont fait le choix de l’attentisme et ont concentré leurs achats sur une poignée de valeurs.
Dans la zone euro, la croissance économique du secteur privé s’est accélérée en avril. L’indice PMI Flash des directeurs d’achats de S&P Global a atteint 54,4 (après 53,7 un mois plus tôt), soit son plus haut niveau depuis onze mois. Rappelons qu’un chiffre supérieur à 50 signale une expansion de l’activité, tandis qu’un chiffre en deçà indique une contraction. Cette croissance s’avère toutefois très déséquilibrée : l’indice PMI pour le seul secteur des services a grimpé à 56,6, quand le PMI pour l’activité manufacturière reculait pour sa part et de nouveau à 45,5, au plus bas depuis près de trois ans. Le repli de la production manufacturière en France est notable, alors que le secteur ne progresse que faiblement en Allemagne.
En Chine, le rouge était de mise. Les tensions entre Pékin et Washington ont pesé sur le compartiment de la technologie et plus nettement sur le secteur des semi-conducteurs.
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