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Wall Street insensible aux troubles politiques (rédigé le 13/01/2021)

L’intrusion de manifestants pro-Trump au Capitole et la mise au ban du Président républicain n’ont pas perturbé les investisseurs. Au-delà du "bruit" politique, ces derniers ont préféré se concentrer sur les conséquences à moyen terme du changement de majorité au Sénat. Ainsi, dans la perspective d’une relance massive, ils ont privilégié les valeurs industrielles et les banques.

 

En cinq séances, les taux américains à 10 ans ont bondi de 20 points de base pour atteindre 1,13%, un niveau qui n’avait plus été atteint depuis mars 2020. L’élément déclencheur de cette hausse aura été la victoire, en Géorgie, des deux candidats démocrates au Sénat. Celle-ci a en effet permis à la chambre haute du Congrès américain de passer sous le contrôle du camp démocrate et de Joe Biden. Wall Street jugeant que ce dernier profiterait de sa plus grande liberté pour émettre un surcroît de déficit et donc d’obligations, les opérateurs ont vendu le compartiment obligataire et fait remonter les taux. Oubliant un peu vite que la Fed n’a actuellement qu’une mission : empêcher la remontée des taux...

 

Sur le front des données macroéconomiques, l’indice ISM des services aux Etats-Unis pour le mois de décembre est ressorti à 57,2, contre 55,9 en novembre et un consensus de 54,6. Les commandes à l’industrie ont par ailleurs augmenté de +1% en novembre (consensus de +0,7%) après une hausse de +1,3% en octobre. Le déficit commercial pour le même mois a quant à lui bondi (+8%), au plus haut depuis août 2006, ce qui a été interprété comme le signe d’une reprise des échanges mondiaux. Reste que l’économie américaine a tout de même détruit 140 000 postes en décembre (une première depuis avril) dans le sillage de la reprise de l’épidémie de covid-19 et de divers reconfinements.

 

Dans la zone euro, l’indice PMI composite, qui mesure l’activité manufacturière comme celle des services, est finalement ressorti à 49,1 contre 49,8 en estimation "flash" et 45,3 en novembre. Une nouvelle dégradation est attendue alors que l’enquête a été menée avant l’apparition du variant anglais. En Chine, l’indice PMI Caixin s’est pour sa part établi à 56,3 en décembre, contre 57,8 le mois précédent. Il demeure proche de son plus haut niveau depuis 10 ans.

 

Par ailleurs, les prix du pétrole ont poursuivi leur ascension après l’annonce d’un accord entre l’Opep et ses partenaires sur leurs quotas de production. Le brut WTI affiche un gain de +9% à 52 $ depuis le début de l’année, ce qui tire vers le haut tout le compartiment.

 

Enfin, après avoir inscrit un record historique en janvier 2018, l’indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a perdu jusqu’à un tiers de sa valeur en treize mois, affectée par des troubles politiques et la guerre commerciale entre Pékin et Washington. Cette semaine, l’indice est parvenu à s’extraire de son canal "baissier". Un dégel des relations sino-américaines, après le départ de Donald Trump, semble pouvoir être anticipé.

 

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