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Les indices plafonnent, mais ne lâchent pas (rédigé le 04/05/2021)
Les marchés ont eu tendance à caler aux abords de leurs récents plus hauts. Comme prévu, la Fed a maintenu inchangée sa politique monétaire, historiquement accommodante, en vue d’accompagner la reprise en cours de l’économie. La banque centrale veut constater "des progrès substantiels supplémentaires" avant de réduire le rythme de ses rachats d’actifs (120 Mds $ par mois).
Selon ses responsables, l’inflation hors énergie et alimentation pourrait dépasser les +2% dans les 12 prochains mois. Mais ceux-ci jugent que le mouvement restera temporaire et qu’il ne justifie pas de durcissement monétaire. Ces affirmations, qui renforcent la probabilité de voir les taux réels rester durablement négatifs, ont eu tendance à soutenir l’or et l’argent.
Parallèlement, les investisseurs ont continué de prendre connaissance des résultats trimestriels des entreprises. Qui se sont avérés très nettement supérieurs aux attentes. Pour l’heure, 87% des sociétés ont battu le consensus. La croissance des profits atteint ainsi +45%, ce qui fait ressortir un écart de 20 pts avec le consensus d’il y a un mois.
Sur le front macroéconomique, les promesses de ventes de logements aux Etats-Unis ont rebondi en mars (+1,9%), mais dans des proportions moindres qu’espéré. Selon la toute première estimation publiée par le Département du Commerce, la croissance de l’économie américaine a atteint +6,4% en rythme annualisé au 1er trimestre 2021. Cette performance marque une accélération par rapport aux trois derniers mois de l’année 2020 (+4,3%). Tous les clignotants étaient, il est vrai, au vert en ce début d’année. Les ménages ont, par exemple, vu leur revenu disponible bondir de +67%, la plus forte hausse jamais enregistrée, ce qui a soutenu la consommation. Par ailleurs, l’investissement fixe et les dépenses publiques ont profité du lancement des plans de relance. Sur l’ensemble de l’année, le rythme de la croissance devrait ressortir au plus haut depuis 1984.
En zone euro, l’indice PMI du secteur manufacturier a grimpé à 62,9, contre 62,5 en mars, selon l’enquête mensuelle de Markit. Les pressions sur l’offre sont toutefois très importantes, ce qui entraîne un record de commandes non-honorées dans les entreprises. En Chine, les indices PMI ont reculé dans l’industrie (51,1 contre 51,9) comme dans les services (54,9 contre 56,3), tout en restant en zone d’expansion. Les pénuries de puces et de conteneurs freinent les exportations. Ce qui devrait là encore alimenter l’inflation dans le reste du monde.
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