La Bourse résiste grâce au TACO

Trump TACO

Semaine du 26 mai au 2 juin 2025

En dépit des nouvelles menaces de Donald Trump, les marchés boursiers ont fait preuve de résistance de part et d’autre de l’Atlantique.

La conviction dominante est que le Président américain finira toujours par reculer, quel que soit le domaine de son intervention, comme il l’a fait jusqu’à présent. On parle ainsi de jouer l’effet « TACO » (« Trump Always Chickens Out », ce qui pourrait se traduire par « Trump se dégonfle toujours »).

Ainsi, un message posté sur son réseau social, accusant la Chine de ne pas avoir respecté les conditions de la trêve négociée il y a 15 jours, n’a pas inquiété outre-mesure les opérateurs. Pas plus que l’annonce d’un doublement des taxes sur l’acier et l’aluminium importés aux Etats-Unis.

Les investisseurs sont restés d’autant plus sereins que dans le même temps, l’hôte de la Maison-Blanche s’est dit prêt à accepter des concessions sur son projet de loi fiscale afin de calmer les inquiétudes autour d’un dérapage budgétaire. Sur ce front, l’effet « TACO » pourrait donc également jouer…

Cette semaine, un tribunal commercial américain a par ailleurs bloqué une partie des droits de douane imposés par l’administration Trump. Selon la juridiction, le Président a outrepassé son autorité en faisant reposer ses droits de douane sur une simple déclaration d’urgence nationale. Une cour d’appel ayant rétabli ces même droits en référé, il reviendra donc à la Cour suprême de trancher.

L’effet « TACO » a aussi eu un effet sur la confiance des consommateurs américains qui a nettement rebondi en mai (l’indice du Conference Board est ressorti à 98, contre 85,7 en avril).

Au plan « macro » et selon l’indice officiel PCE (Personal Consumption Expenditures) du mois d’avril, les prix ont progressé de +2,1% sur un an aux Etats-Unis. Pour mémoire, la hausse était de +2,3% en mars et +2,6% en février. La décrue ou « désinflation » se poursuit donc. L’objectif de +2%, recherché par la Réserve fédérale, est quasiment atteint, même si, en excluant les éléments volatils que sont l’énergie et les produits alimentaires, l’inflation s’inscrit encore à +2,5% (contre +2,7% en mars).

Ces données devraient inciter la banque centrale américaine à réduire son taux directeur au cours des prochains mois. D’autant plus si les reculades de Donald Trump se poursuivent sur le front de la guerre commerciale.

Du côté des valeurs, Nvidia a dévoilé des revenus trimestriels en hausse de +12% en dépit des restrictions américaines imposées sur les exportations vers la Chine. Le titre a eu tendance à reculer suite à cette publication, mais sans véritable impact sur le reste de la cote.

Enfin, les cours du pétrole ont repris un peu d’altitude (63,08 $ pour le WTI) en dépit de la confirmation par l’Opep+ de son calendrier de production. La possibilité d’un renforcement des sanctions américaines contre la Russie a encouragé un retour des acheteurs. De même que la rumeur d’un bombardement des infrastructures nucléaires iraniennes par Israël. Le baril de qualité WTI perd malgré tout encore -11% depuis le début de l’année.

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