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PU # 3061 / Wall Street fait cavalier seul (rédigé le 05/09/2023)

Au cours de la semaine passée, les indices américains ont poursuivi leur rebond engagé mi-août. Le S&P500 est ainsi revenu à moins de 2% de son plus haut annuel. A l’inverse, les places européennes ont souffert. Le CAC40 était plus particulièrement affecté par la mauvaise orientation de Pernod Ricard, Renault, LVMH ou encore Carrefour.

 

Outre-Atlantique, les investisseurs ont salué les chiffres mensuels de l’emploi américain. Selon les chiffres du Département du Travail, l’économie américaine a créé 187 000 emplois en août alors que le consensus tablait sur 170 000. Dans le même temps, le taux de chômage a progressé à 3,8%, contre 3,5% le mois précédent, et ce pour deux raisons. D’une part, les créations d’emplois de juin et juillet ont été révisées à la baisse à hauteur de 110 000 postes. D’autre part, plus d’un demi million de personne sont revenues sur le marché du travail, poussant le taux de participation (62,8%) à un plus haut depuis février 2020. Cette évolution du marché du travail a été bien accueillie par les investisseurs qui y voient une forme de normalisation à même de réduire les tensions salariales et donc l’inflation.

 

La publication du rapport JOLTS montrant une baisse des emplois vacants à 8,8 millions en juillet, au plus bas depuis mars 2021, a également été perçu comme la preuve d’un ralentissement susceptible d’inciter la Fed à mettre un terme à ses hausses de taux. D’autant que l’indice PCE, très suivi par l’institution, n’a progressé que de +0,2% en août, comme attendu. Enfin, les opérateurs n’ont pas paniqué face à la brusque dégradation de la confiance du consommateur américain en août (l’indice du Conference Board a reculé à 106,1 contre 114 en juillet) ou le rebond des prix payés par le secteur manufacturier, mesuré par l’indice ISM, lequel reste cependant en zone de contraction (47,6).

 

En zone euro, la décrue de l’inflation a connu un coup d’arrêt en août. La hausse des prix à la consommation est restée stable d’un mois sur l’autre à +5,3% alors que le consensus des économistes tablait sur +5,1%. Le rebond des prix du pétrole explique en grande partie cette "surprise", laquelle complique la tâche de la Banque centrale européenne (BCE). Les taux français à dix ans ont rebondi sur les 3%, ce qui a très certainement pesé sur les actions. D’autant que, dans le même temps, l’indice PMI du secteur manufacturier a rebondi dans des proportions moindres qu’initialement estimé (43,5 contre 43,7).

 

Finalement, sur le plan macroéconomique, la bonne surprise est venue de Chine où le PMI du secteur manufacturier est ressorti en zone d’expansion, à 51 en août contre 49,2 en juillet. La composante des nouvelles commandes était bien orientée. Cette donnée a suscité l’espoir que l’économie chinoise puisse repartir de l’avant après plusieurs mois difficiles.

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

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