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PU #3028 / Les banques centrales font chuter les marchés (rédigé le 20/12/2022)

La publication des chiffres de l’inflation américaine a tout d’abord conforté les anticipations "haussières" des investisseurs. Outre-Atlantique, le "CPI", c’est-à-dire l’indice des prix à la consommation, est tombé à +7,1% en novembre, après +7,7% un mois plus tôt, pour un consensus à +7,3%. La tendance observée mois après mois valide celle d’une baisse progressive des pressions sur les prix.

 

Mais c’était sans compter sur les banquiers centraux de la Réserve fédérale et de la Banque centrale européenne (BCE). Les déclarations offensives de ces derniers en termes de politique monétaire ont ainsi fait lourdement basculer les indices dans le rouge, ramenant les opérateurs à une réalité qu’ils avaient voulu sans doute un peu vite oublier.

 

Du côté des décisions, la Fed comme la BCE ont agi conformément aux attentes, en relevant toutes deux leurs taux d’intérêt de 50 points de base (pdb).

 

Mais alors que les marchés tablaient sur un ton plus conciliant des grands argentiers, ces derniers ont fait preuve d’une détermination sans faille à faire fléchir les prix et donc à agir en ce sens. Et ce, visiblement, quoi qu’il en coûte en termes d’activité économique alors que le PMI composite américain poursuivait sa glissade sous les 50 (44,6 en décembre, selon S&P Global).

 

Les annonces de la Fed et de la BCE ont provoqué de nouvelles tensions sur les taux, lesquelles se sont toutefois avérées transitoires. Aux Etats-Unis, le rendement des T-Notes (10 ans) s’est vigoureusement tendu à plus de 3,6% le 13 décembre. En zone euro, le Bund allemand culminait à 2,20% et l’OAT française à 10 ans à 2,73%. Dans un tel cadre, les valeurs sensibles à la hausse des taux reculaient "comme un seul homme".

 

Les indices reculaient sur ces annonces, le CAC40 chutant de -4,13% et le S&P00 de -3,6% en deux jours. Aux Etats-Unis, Jerome Powell, le Président de la Fed, a prévenu que de nouvelles hausses de taux "seront appropriées", alors que l’institution se fait moins optimiste qu’en septembre sur la trajectoire de prix : l’inflation devrait ralentir à +3,1% en 2023, contre +2,8% auparavant, selon l’indice PCE qu’elle privilégie. Elle a par ailleurs drastiquement réduit sa prévision de croissance pour 2023 (+0,5%, contre +1,2% initialement).

 

Du côté de la BCE, qui pourrait relever ses taux à nouveau de 50 pdb en février et en mars, le diagnostic et les "remèdes" se sont avérés globalement similaires. Christine Lagarde a indiqué qu’elle n’envisageait qu’une récession courte en zone euro. Mais les marchés ne lui ont donné sur ce point que très peu de crédit.

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

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