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Marchés : Des indices sans direction (rédigé le 01/05/2019)
Point hebdomadaire // Semaine du 23 au 28 avril 2019
Les marchés ont globalement progressé cette semaine, mais dans des écarts extrêmement réduits. Si la trame de fond reste porteuse (espoir d’un accord commercial imminent entre les États-Unis et la Chine, maintien des politiques monétaires accommodantes, dynamisme retrouvé dans l’ex-Empire du Milieu suite à la mise en place d’un nouveau plan de relance), les investisseurs ont eu à digérer de nombreuses publications trimestrielles.
Celles-ci ont été majoritairement meilleures que prévu – c’est là une habitude bien ancrée – mais certaines valeurs emblématiques ont déçu, à l’image du géant américain des semi-conducteurs Intel ou du groupe industriel 3M. Alors que près de 80% des entreprises américaines ont publié leurs comptes, les analystes anticipent désormais un recul de -0,3% des bénéfices sur le 1er trimestre. Voilà qui a conduit le S&P500 et le Nasdaq à inscrire de nouveaux sommets historiques à New York.
La Réserve fédérale va tenir cette semaine une réunion : les marchés n’en attendent pas grand-chose, même si des voix s’élèvent pour réclamer une baisse des taux d’intérêt dans l’anticipation d’un retournement de la conjoncture aux États-Unis. Pour l’heure, celui-ci n’est pas de mise à en juger par les chiffres du Produit intérieur brut (PIB) publiés cette semaine. Tout du moins en apparence.
Au 1er trimestre, l’activité aux Etats-Unis s’est accrue de +3,2%, soit bien au-dessus des +1,9% attendus par les économistes et des +2,2% atteints sur les trois derniers mois de 2018. Cette bonne nouvelle doit malgré tout être relativisée. Cette accélération inattendue s’explique en effet par plusieurs éléments éphémères, dont la forte augmentation des exportations (+3,7%). Nombre de pays ont acheté américain avant la hausse des droits de douane qui aurait pu être décrétée le 1er mars (finalement, le délai a été repoussé). Par ailleurs, les stocks des entreprises ont également tiré la statistique de la croissance vers le haut. Sans ces éléments exceptionnels, la croissance serait plus volontiers ressortie vers +1%.
Toujours du côté des statistiques, l’indice des prix sous-jacent n’a que peu évolué outre-Atlantique en février. Pas de quoi, en tous les cas, conduire la Fed à s’amender, pour le plus grand bonheur des marchés.
Sur le Vieux Continent, les discussions entre conservateurs et travaillistes au sujet du "Brexit" auraient connu des avancées notables. Mais les marchés ne s’en soucient guère, pour l’heure. Dans ce cadre, l’euro perdait un peu de terrain face au billet vert à 1,12 $, un niveau qui n’avait plus été atteint depuis deux ans. La monnaie unique fait toujours les frais d’un différentiel de taux d’intérêt favorable au billet vert, lequel est appelé à durer. //
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