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Marchés : les acheteurs ont gardé la main (rédigé le 19/03/2019)

Point hebdomadaire // Semaine du 12 au 18 mars 2019

Les marchés d’actions ont poursuivi sur leur élan haussier dans un contexte pourtant marqué par une incertitude persistante sur le front politique et des chiffres macroéconomiques sans grand relief.

La résolution du conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine n’a pas connu d’avancée majeure. La Maison Blanche s’est contentée d’assurer que les négociations avec Pékin progressaient bien. Il n’y aura toutefois pas de sommet entre Donald Trump et Xi Jinping ce mois-ci pour concrétiser un éventuel accord. Parallèlement, le Président américain a menacé d’imposer des taxes douanières sur de nombreux produits européens, notamment les automobiles, si le Vieux Continent n’engage pas des négociations commerciales avec l’Amérique.

Outre-Manche, la Chambre des Communes s’est prononcée pour un report de la date butoir du "Brexit", jusqu’ici fixée au 29 mars. Néanmoins, aucune demande officielle n’a encore faite en ce sens par Londres. Theresa May semblait vouloir présenter une troisième fois l’accord négocié avec Bruxelles. En cas de vote favorable, elle demanderait alors un simple report technique de trois mois. Dans le cas contraire, on pourrait s’acheminer vers un report de longue durée. Les investisseurs n’ont pas été affectés par ces hésitations.

Sur le plan économique, les ventes de logements neufs ont reculé de -6,9% en janvier aux Etats-Unis. Les économistes attendaient un repli plus modéré au regard de la stabilité des taux de crédit. Dans le même temps, la production industrielle n’a progressé que de +0,1% après son repli de -0,4% le mois précédent. Enfin, l’indice d’activité Empire State a de nouveau reculé à 3,7 points, un plus bas de deux ans. Les opérateurs y voient la garantie d’un gel durable des taux d’intérêt de la Fed. Logiquement, le dollar a perdu du terrain face à l’euro.

Les cours du pétrole de qualité WTI sont venus tutoyer le cap des 60 $, un niveau qui n’a plus été atteint depuis quatre mois. L’annonce par les pays membres de l’Opep et leurs alliés de l’annulation de leur réunion prévue en avril a soutenu les cours. Le cartel souhaite attendre le mois de juin pour décider d’une éventuelle prolongation de l’accord d’encadrement de la production. Le ministre saoudien de l’énergie, Khaled al-Faleh, a en outre indiqué que d’ici là, ses partenaires "se conformeront pleinement [à l’accord de réduction de la production] ou même davantage que demandé dans les semaines à venir". Fin février, Donald Trump avait tenté de mettre la pression sur l’Opep pour limiter la hausse des prix.

Dans les émergents, l’indice Bovespa de la Bourse brésilienne a touché en séance le seuil historique et symbolique des 100 000 points. Les investisseurs parient sur la mise en place de mesures favorables au redressement économique du pays. Depuis l’entrée en fonction de Jair Bolsonaro, l’indice progresse de +13%. Son rebond s’élève même à +43% par rapport au creux enregistré au mois de juin 2018, en pleine campagne électorale. //

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