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Marchés : un repli limité des indices (rédigé le 13/03/2019)

Point hebdomadaire // Semaine du 5 au 11 mars 2019

La semaine a été marquée par le recul étroit des principaux indices et la publication de nombreuses statistiques économiques dont les conséquences se sont révélées peu homogènes.

Les marchés avaient besoin d’une respiration après leur récente envolée liée à l’anticipation d’un accord commercial entre la Chine et les Etats-Unis, d’une issue positive au "Brexit", d’un changement de cap opéré par la Réserve fédérale et de l’anticipation d’un mouvement identique de la part de la Banque centrale européenne (BCE).

A ce sujet, l’institution de Francfort a, comme attendu, opté pour le statu quo en termes de taux d’intérêt. Cette dernière a également très nettement réduit les perspectives de croissance de la zone euro, réintroduit un stimulus monétaire et repoussé dans le temps toute "normalisation" de sa politique. Ce changement de communication, liée à une "incertitude généralisée", selon les mots de Mario Draghi, n’a pas été du goût des investisseurs qui jugent ces annonces quelque peu précipitées.

Les conditions du nouveau programme de financement (TLRTO) sont par ailleurs moins favorables, ce qui a pesé sur le compartiment bancaire. Celui-ci reprenait finalement quelques couleurs dans l’anticipation d’un mouvement de concentration marqué par le rapprochement attendu entre Deutsche Bank et Commerzbank.

L’euro perdait du terrain face au billet vert sous les 1,12 $ tandis que le rendement des obligations d’état se détendait, d’un côté comme de l’autre de l’Atlantique (le Bund allemand inscrivait un plus bas depuis octobre 2019 à 0,06%). De nombreuses statistiques ont été publiées, mais les investisseurs ont surtout retenu le très fort recul des exportations chinoises (-20,7% en février), la baisse des commandes à l’industrie en Allemagne (-2,6% en janvier) et les mauvais chiffres de l’emploi aux Etats-Unis.

Ainsi, les créations d’emplois se sont effondrées au cours du mois de février à la surprise des analystes, reflétant le contre-coup du shutdown (fermeture de l’administration en raison d’un désaccord politique sur le budget) et de la difficulté croissante des entreprises à embaucher. Selon les données du département du Travail, l’économie américaine n’a créé le mois dernier que 20 000 postes, au plus bas depuis septembre 2017.Le taux de chômage a malgré tout reculé pour retrouver son niveau d’octobre dernier à 3,8%, contre 4% en janvier. Par ailleurs, la rémunération horaire a grimpé de +0,4%, au-dessus des prévisions des analystes, ce qui représente une augmentation de +3,4% sur un an. //

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