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PU # 3062 / Le marché hésite (rédigé le 12/09/2023)

Au cours de la semaine, les marchés d’actions ont évolué sans grande tendance aux Etats-Unis, en Europe et en Chine. Outre-Atlantique, les données macroéconomiques sont ressorties plus solides que prévu, qu’il s’agisse des commandes à l’industrie (-2,1%, en juillet contre -2,5% attendu) ou de l’ISM des services (54,5, en août contre 52,5). Pour ce dernier, la composante des prix payés a accéléré, laissant craindre aux investisseurs que l’inflation ne reparte à la hausse. Néanmoins, dans son Livre beige, la Fed a qualifié la croissance de l’économie et du marché de l’emploi de "modérée". Ce qui devrait, logiquement, se traduire par un statu quo sur les taux lors de la réunion de l’institution ce mois-ci.

En Europe, les chiffres macroéconomiques continuaient de pointer en direction d’une dégradation de l’activité. L’indice PMI Composite du mois d’août est ressorti à 46,7 en seconde estimation, au plus bas de neuf mois. Le sous-indice des nouvelles commandes (46,7) était en zone de contraction et à un plus bas depuis début 2021. Dans le même temps, selon une enquête de la Banque centrale européenne (BCE), les attentes des consommateurs de la zone euro en matière d’inflation pour les trois prochaines années ont augmenté (taux moyen de +2,4%, au-dessus de l’objectif de l’institution).

Au titre du mois de juillet, la production industrielle allemande a reculé de -0,8% alors que le consensus des économistes attendait un repli plus modéré de -0,3%. Il s’agit du troisième mois consécutif de baisse. La production de biens d’équipement a plus particulièrement chuté (-2,9%) dans un environnement marqué par une inflation toujours élevée (+6,1% en juillet sur un an). Dans les secteurs d’activité les plus consommateurs d’énergie, la production a flanché de -11,4%. Au regard de la faiblesse des dernières données macroéconomiques publiées, le Produit intérieur brut (PIB) allemand devrait à nouveau reculer au 3ème trimestre. Il s’était stabilisé au 2ème après deux replis.

En Chine, les importations et les exportations ont respectivement reculé en août de -7,3% et -8,8%. La devise chinoise a encore perdu du terrain pour ressortir à son niveau le plus faible depuis 2007. Les autorités ont annoncé la réduction du risque associé aux actions détenues dans les portefeuilles des assureurs et une baisse du taux minimum de couverture pour les achats d’actions. Par ailleurs, le promoteur chinois Country Garden a évité la faillite en versant les intérêts dus sur des obligations arrivées à échéance. Le secteur de l’immobilier coté a rebondi.

Enfin, l’Arabie saoudite et la Russie ont annoncé que la réduction de leur production de pétrole, décidée en juillet, sera prolongée jusqu’à la fin de l’année. Dans la foulée de cette annonce, le prix du baril de brut WTI a franchi les 88 $, au plus haut depuis novembre 2022. La remontée des prix de l’or noir a fait progresser le secteur pétrolier. Mais ses conséquences inflationnistes commencent aussi à inquiéter les investisseurs.

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