X
  1. Espace abonnés
Propos Utiles

Conseils boursiers depuis 1952

" Il m'importe peu que tu adoptes mes idées ou que tu les rejettes pourvu qu'elles emploient toute ton attention." Diderot

Nous contacter
01 45 23 10 57
sans surtaxe

À la une

PU # 3050 / Le repli des indices épargne la technologie (rédigé le 30/05/2023)

Et si tout ne se passait pas comme attendu ? Pour ce qui est des négociations au sujet du plafond de la dette américaine, un accord devrait intervenir cette semaine. Toutefois, les Démocrates ont été contraints de faire des concessions (gel, voir baisse de certaines dépenses), ce qui pourrait peser sur le PIB. Le soulagement risque donc rapidement de laisser place au doute.

 

Surtout, le cycle de resserrement de la politique monétaire américaine risque de jouer les prolongations, ce qui n’était pas prévu. Ainsi, les économistes estiment désormais que la Fed va une nouvelle fois relever ses taux d’intérêt à la mi-juin à hauteur de 25 pdb. En effet, les pressions inflationnistes demeurent vives. L’indice PCE mesurant les prix liés aux dépenses de consommation des ménages américains est ressorti cette semaine à +4,4% en avril, contre +4,2% un mois plus tôt. Et l’indice de base (hors alimentation et énergie) de suivre la même tendance (+4,7%, après +4,6% en mars). Les marchés ont toutefois considéré ces éléments de manière distante.

 

De fait et sur le compartiment des actions, la fête restait de mise pour les valeurs technologiques, portées par les espoirs liés au développement de l’Intelligence artificielle (IA). Les grands noms de la cote, et parmi eux Nvidia, progressaient ainsi dans un bel élan.

 

Sur le Vieux Continent, les anticipations sur l’attitude à venir de la BCE ont aussi connu une inflexion. La pause attendue dans les relèvements de taux a été repoussée dans le temps après plusieurs déclarations offensives de membres votants de l’institution. Et ce malgré le ralentissement de la croissance du secteur privé mesuré par l’indice PMI en mai (53,3, sous les attentes, après 54,1 en avril). Sur cette nouvelle, les rendements des emprunts d’Etats se sont brusquement et brièvement tendus pour se rapprocher de leur sommet récent (3,1% pour l’OAT française).

 

L’Allemagne est entrée en récession "technique". Le PIB de la 1ère économie européenne s’est contracté de -0,5% au 4ème trimestre 2022, puis de -0,3% sur les trois premiers mois de l’année 2023. Alors que l’inflation dans le pays reste significativement élevée (+7,2% en avril), les ménages ont réduit leur consommation, ce qui a pesé sur l’activité. Dans le même temps, la production industrielle a reculé de -3,3% en mars alors que le marché automobile ralentissait nettement. En Europe, les signaux négatifs s’accumulent. Ainsi dans l’Hexagone, le climat des affaires a baissé en mai pour le 3ème mois consécutif à 100, soit son niveau le plus bas depuis avril 2021. Tous les secteurs d’activité faisaient état d’une détérioration.

 

Enfin, le réveil chinois – qui semble toutefois décevant – et l’annonce par l’OPEP+ d’une réduction de production n’ont pas permis de redonner de l’allant au pétrole. Ainsi cette semaine, le baril poursuivait son repli (72,87 $ pour le WTI), dans le cadre d’un mouvement de baisse entamé en novembre. Les mises en garde du ministre saoudien de l’énergie adressées aux vendeurs à découvert sont passées totalement inaperçues.

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

Pour connaître nos conseils, notre méthode d'investissement et pour gagner en Bourse, abonnez-vous à Propos Utiles (12 pages d'analyses et de conseils / 48 numéros par an) en cliquant ici.

 

Copyright (c) Propos Utiles www.proposutiles.fr