A l’échelle de la planète, la marche du progrès se poursuit, voire s’accélère.
En ce début novembre, un robot humanoïde chinois assemble une voiture électrique en quelques minutes, des réacteurs nucléaires modulaires (SMR) vont bientôt alimenter des centres de données sans émettre de CO2, la fusion nucléaire est sur le point de devenir réalité, des véhicules électriques autonomes (niveau 5) sont testés à grande échelle, l’informatique quantique fait des bonds de géant, la course aux vols supersoniques est relancée… Et ce ne sont là que quelques exemples.
Pendant ce temps en France, ces questions tout à la fois essentielles et captivantes sont délaissées. Car dans notre pays, le progrès est devenu suspect par essence. Et si l’idéologie de la décroissance n’est pas (encore) de mise dans notre pays, elle s’instille et fait déjà des ravages. Les bouleversements induits par le progrès inquiètent, car l’existant est désormais vu comme indépassable. Tandis que le passé est idéalisé.
Pire encore, les atouts de notre pays sont détruits de façon systématique et méthodique. En France, voyez-vous, nous nous intéressons aux vrais sujets ! Le syndrome Astérix, en quelques sorte… Et ces sujets, en toute logique, monopolisent les débats, publics comme politiques.
Comment taxer « encore davantage » les plus riches ? Quelle doit être l’assiette de l’impôt à créer sur les voitures de luxe et les yachts ? Faut-il passer aux 32 heures de travail par semaine ? Comment financer le retour de l’âge de départ à la retraite à 62 ans ou, mieux encore, 60 ans ? Doit-on interdire l’héritage ? Les emplois à domicile (ménage, garde d’enfant, jardinage) doivent-ils être fonctionnarisés ? Quand va-t-on (enfin !) créer une Sécurité sociale de l’alimentation ? Le trait n’est pas forcé : ces sujets sont ceux qui occupent actuellement la représentation nationale et trouvent un écho complaisant dans l’ensemble des media.
Le décalage avec les problématiques qui agitent la planète et les défis du futur est devenu abyssal jusqu’à friser la caricature. Et ce fossé va se creuser un peu plus chaque jour.
En d’autres termes, le monde avance, tandis que la France s’est arrêtée.
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