Semaine du 9 au 15 septembre 2025
Les indices mondiaux sont restés bien orientés cette semaine. Le sentiment de marché frisait même l’euphorie, tout du moins outre-Atlantique où les valeurs de la technologie étaient une fois encore plébiscitées, dans la perspective d’un assouplissement monétaire de la banque centrale américaine.
Reste à savoir si les investisseurs ne vont pas « vendre la nouvelle ». Tout dépendra de la teneur du communiqué et des déclarations de Jerome Powell. C’est sur cette base que les intervenants tenteront d’évaluer le nombre de baisses que l’institution envisage. Nous y reviendrons.
Les derniers chiffres de l’emploi ont montré que la 1ère économie mondiale ralentissait et que le marché du travail pourrait déjà être en contraction. L’agence fédérale de la statistique a révisé en forte baisse le chiffre des créations d’emplois aux Etats-Unis sur la période allant de février 2024 à mars 2025 : plus de 900 000 emplois ont ainsi disparu des statistiques.
L’accélération de l’inflation aux États-Unis ne devrait pas dissuader la Fed de baisser ses taux. Telle est la conclusion définitive sur laquelle se sont entendus les investisseurs. En détail, l’indice des prix à la consommation (CPI) du mois d’août a progressé de +0,4%, dépassant les anticipations (+0,3%). Sa hausse s’établit à +2,9% sur les douze derniers mois, après +2,7% le mois précédent. Pour autant, l’indice sous-jacent (hors alimentation et énergie) a pris +0,3%, comme en juillet, ce qui s’est avéré cette fois conforme au consensus. Sur 12 mois de nouveau, il s’élevait à +3,1%, sans surprise. Les chiffres annuels s’avèrent toujours supérieurs à la cible d’inflation de la Réserve fédérale (+2%).
Alors que la confiance du consommateur continue de s’enfoncer, selon l’Université du Michigan, tout semble donc être en place pour que la Réserve fédérale baisse le loyer de l’argent ce mercredi, très probablement de -25 pdb.
Sur le Vieux Continent, la nomination d’un Premier ministre en France n’a pas été véritablement saluée par les investisseurs. Mais ces derniers semblent lui accorder un peu de crédit au regard des tensions contenues observées sur l’obligataire (l’OAT oscillait dans la zone des 3,48%).
Malgré plusieurs statistiques décevantes, les indices chinois continuaient de progresser. Les discussions entre Washington et Pékin se poursuivent. Donald Trump a évoqué à plusieurs reprises l’imminence d’un accord commercial entre les deux géants. Comme à son habitude…
Enfin, le cours de l’argent progressait cette semaine à 43,17 $ l’once, ce qui porte sa hausse depuis le début de l’année à +47%. Ce mouvement s’explique par une augmentation de la demande en provenance de l’industrie (panneaux solaires, véhicules électriques), mais aussi et surtout des investisseurs. Dans le sillage de l’or, l’argent est vu comme une valeur refuge face à l’inflation persistante et aux tensions géopolitiques comme commerciales.
Copyright © Propos Utiles. Tout droit de reproduction interdit.