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PU # 3073 / Les marchés reprennent leur souffle (rédigé le 29/11/2023)

Après une hausse quasi-continue depuis près d’un mois (+6,4% pour le CAC40), les marchés ont manifesté quelques signes de fatigue, sans pour autant reculer. Le scénario privilégié par les investisseurs demeure en l’état : ils anticipent une poursuite du ralentissement de l’inflation permettant une baisse des taux vers la mi-2024, sans que la croissance ne ralentisse trop fortement.

La faiblesse des volumes cette semaine en raison du jour férié de Thanksgiving aux Etats-Unis n’a de toute façon pas encouragé les initiatives. Les taux obligataires ont également évolué sans grande direction (10 ans américain à 4,39%), ce qui pesait plus généralement sur le compartiment de la technologie. Nvidia, qui publiait ses comptes trimestriels, a largement dépassé les attentes, sans pour autant progresser en Bourse.

L’once d’or évoluait à son plus haut niveau depuis mai dernier à 2 018 $ dans un contexte d’affaiblissement du dollar (1 € = 1,0950 $). Le billet vert reculait face aux autres devises alors que les marchés tablent donc sur de prochaines baisses de taux outre-Atlantique.

Du côté de l’économie, il est vrai que les nouvelles, globalement négatives, plaidaient en ce sens. Ainsi, les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont reculé de -5,4% en octobre et sont restées stables, hors transport.

Le ralentissement de l’activité en zone euro s’est quelque peu atténué en novembre, mais le secteur privé demeure en territoire de contraction (indices inférieurs à 50). Le PMI Composite s’est élevé à 47,1, contre 46,5 en octobre, soit un niveau légèrement supérieur aux attentes des économistes. Pour S&P Global qui a publié cette nouvelle enquête, l’économie de la zone pourrait se contracter de nouveau ce trimestre (après -0,1% au 3ème trimestre) alors que les consommateurs limitent leurs dépenses. L’activité manufacturière, en contraction depuis juillet 2022, a de nouveau chuté en novembre (43,1). Le PMI des services est, quant à lui, ressorti à 48,2 contre 47,8 un mois plus tôt.

Au sujet de la Chine, Reuters a révélé que les autorités ont interdit aux principaux actionnaires des petites sociétés innovantes cotées de vendre leurs actions, afin de limiter les pressions à la baisse sur les cours. Les indices locaux n’ont guère réagi.

Le pétrole a perdu du terrain cette semaine (75,01 $ pour le WTI et 80,83 $ pour le Brent). Les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis ont augmenté nettement plus que prévu (+8,7 M de barils), bien au-delà des attentes, ce qui témoigne d’un ralentissement de la demande. Par ailleurs, le report de la réunion de l’Opep+ a été mal accueilli alors qu’une nouvelle baisse de production de pétrole devait être décidée par ses membres.

Cette semaine, plusieurs indicateurs clés, plus particulièrement l’inflation en zone euro et aux états-Unis, sont attendus. Nous y reviendrons à coup sûr.

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