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Les tensions persistent à Wall Street (rédigé le 15/09/2020)

La correction évoquée la semaine passée s’est poursuivie sur les marchés américains. Le Nasdaq a ainsi abandonné -11% avant de rebondir quelque peu. Aucune des grandes valeurs technologiques n’a été épargnée par ce flux vendeur qui s’apparente pour l’heure à un mouvement avant tout technique. Les volumes records sur les options d’achat au cours des dernières semaines ont notamment amplifié les fluctuations de marché.

 

A moins de 15 jours du premier débat entre les deux principaux candidats à l’élection présidentielle américaine, Donald Trump et Joe Biden, les investisseurs ne sont pas particulièrement préoccupés par le scrutin. L’échec au Sénat d’un nouveau plan d’aide économique d’environ 500 Mds $ proposé par les Républicains a, en revanche, été peu apprécié. Les Démocrates ont refusé de le voter, le jugeant "plus qu’insuffisant".

 

La suspension pendant quelques jours des essais cliniques de phase III du vaccin contre le covid-19 développé par AstraZeneca a également pesé sur la cote.

 

Sur le front économique, la Banque centrale européenne (BCE) a indiqué s’attendre à une récession dans la zone euro un peu moins violente qu’anticipée en juin (-8% contre -8,7%).

La production industrielle de juillet est ressortie en ligne avec les attentes (+4,1% par rapport à juin), soutenue par une hausse de la production de biens d’équipement et de biens de consommation durables.

 

Aux Etats-Unis, les prix à la consommation ont progressé de +0,4% en août, contre +0,3% attendu. Les anticipations d’inflation demeurent très basses. D'un point de vue sanitaire, la baisse du nombre de nouveaux cas a eu tendance à soutenir les secteurs les plus cycliques. En revanche, le rebond enregistré en Europe, même s’il n’est pas accompagné d’une hausse du nombre de décès, fait redouter un reconfinement au cours des prochaines semaines.

 

Selon le Bureau national de la Statistique (BNS), la production industrielle chinoise a progressé en août de +5,6% en rythme annuel, alors que le consensus des économistes ressortait à +5,1%. En base mensuelle, la hausse atteint +1,02% en août, contre +0,98% en juillet. Dans le même temps, il apparaît que les ventes au détail ont renoué avec la croissance pour la première fois depuis janvier (+0,5% sur un an en août). L’hôtellerie, la restauration et les loisirs demeurent toutefois à la peine avec un taux d’activité de 57% seulement. Ces données confortent l’idée d’une reprise plus avancée de l’économie chinoise par rapport au reste de la planète. Le yuan tend d’ailleurs à se renforcer.

 

Enfin du côté des changes, la livre sterling a fortement reculé face à l’euro alors que le Premier ministre britannique Boris Johnson a décidé de revenir sur l’accord encadrant le "Brexit", conclu l’an passé. Les négociations avec l’Union européenne sont à l’heure actuelle bloquées, ce qui renforce les chances d’un "Brexit" dur, c’est-à-dire sans accord commercial. Pour rappel, la date limite pour clore les négociations est le 15 octobre.

 

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