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Poutine fait chuter les marchés (rédigé le 22/02/2022)

L’échec des négociations autour de l’Ukraine suivie de la reconnaissance des régions indépendantistes de l’Est du pays par Moscou et de l’entrée des troupes russes dans ces mêmes régions ont accentué la pression "baissière" sur les marchés financiers. Le VIX du marché américain, surnommé l’indice de la peur, a par exemple bondi de +20% pour franchir le seuil des 30 pts. Il n’est pas loin d’inscrire un plus haut d’un an.

 

L’attitude belliqueuse du Kremlin déplaît fortement aux investisseurs. La Bourse russe, déjà très mal orientée depuis le mois de novembre, a fortement reculé sur la semaine (-21%) pour retrouver son niveau d’octobre 2020. Elle perd -42% en moins de quatre mois. Dans le même temps, le rouble a également chuté face au dollar et à l’euro, ce qui accentue la performance négative des opérateurs exposés au marché russe.

 

Si l’ensemble de la cote a sensiblement reculé, les titres des entreprises les plus exposées à l’économie russe (banques, constructeurs et équipementiers automobiles) ont été particulièrement visés. A contrario, l’énergie a eu tendance à surperformer.

 

La perspective du resserrement monétaire contribue également à faire reculer les marchés. La publication des minutes de la Réserve fédérale a révélé que la plupart des membres de l’institution penchaient pour un rythme de hausse des taux d’intérêt plus rapide qu’en 2015. A l’époque, la banque centrale américaine n’avait jamais durci les conditions monétaires plus d’une fois par trimestre. James Bullard, le Président de la Fed de Saint-Louis, a une nouvelle fois contrarié les investisseurs en évoquant la nécessité d’un véritable plan de cession des actifs détenus par la Fed, et non pas seulement une réduction passive de son bilan (qui consiste à ne pas réinvestir les liquidités issues des obligations arrivées à échéance).

 

Sur le marché obligataire, cette déclaration n’a pas eu d’effet visible. En effet, la montée de l’aversion au risque a incité nombre d’opérateurs à se réfugier sur les emprunts américains. Cette fuite vers le défensif a d’ailleurs profité aux métaux précieux et à l’or plus particulièrement. L’once a ainsi franchi le seuil des 1 910 $, ce qui n’était plus arrivé depuis juin 2021.

 

Du côté des statistiques, l’indice PMI "flash"» composite de la zone euro calculé par IHS Markit a atteint son plus haut niveau depuis cinq mois à 55,8 en février, après 52,3 en janvier. Le consensus l’attendait à seulement 52,7. Le rebond est essentiellement le fait du secteur des services (55,8 contre 51,1), lequel profite de la levée accélérée des contraintes sanitaires dans plusieurs pays de la zone. Dans le secteur manufacturier, le PMI est resté relativement stable (58,4 contre 58,7). Il convient de souligner que les prix facturés par les entreprises ont enregistré leur plus forte hausse depuis la création de l’enquête fin 2002. Cette tendance pourrait perturber la communication de la Banque centrale européenne.

 

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