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Des marchés déjà vaccinés ? (rédigé le 08/12/2020)
Les places boursières ont fait preuve de solidité au cours de la semaine passée. Sur le front de la crise sanitaire, les records d’infections et d’hospitalisations aux Etats-Unis n’ont pas inquiété les investisseurs. Ces derniers ont également ignoré les avertissements des autorités européennes concernant la lenteur de la décrue des infections, laquelle pourrait compromettre un peu plus les fêtes de fin d’année, ainsi que les doutes sur l’efficacité des vaccins dans la lutte contre l’épidémie.
Le contenu du Livre Beige de la Fed n’a pas constitué une surprise. Il en ressort que huit des douze régions suivies par l’institution ont connu une croissance faible, voire une diminution de leur activité en novembre. Selon les données du département du Travail, 245 000 emplois nets ont été créés en novembre aux Etats-Unis, contre 610 000 en octobre et 440 000 attendus. Les opérateurs ont accueilli avec une certaine sérénité cette information, jugeant qu’elle inciterait la banque centrale à accroître son programme de rachat d’actifs.
Dans le même temps, l’espoir d’un plan de relance budgétaire américain est revenu en force après l’annonce par les responsables démocrates au Congrès, Nancy Pelosi et Charles Schumer, de leur soutien à une proposition bipartite d’un montant de 908 Mds $.
En Chine, l’indice d’activité des directeurs d’achat (PMI) dans les services, calculé par le cabinet IHS Markit pour Caixin, s’est établi à 57,8 en novembre, contre 56,8 en octobre. Cet indicateur ressort ainsi très proche de son plus haut de dix ans, inscrit en juin dernier (58,4). Le sous-indice mesurant les perspectives se situe par ailleurs à un sommet depuis 2011. Plus généralement, il ressort de cette enquête que les entreprises ont nettement repris les embauches, tandis que des tensions sur les prix prennent déjà forme. Le scénario d’une reprise chinoise plus marquée qu’ailleurs se confirme donc pour l’heure. Ce qui fait déjà craindre à certains que la banque centrale ne resserre sa politique.
Du côté du pétrole, l’Opep et ses alliés ont décidé d’augmenter leur production de 500 000 barils par jour (bpj) à partir de janvier. Ils ont en revanche échoué à trouver un terrain d’entente sur une stratégie pour le reste de l’année 2021.
Sur le marché des changes, l’euro a grimpé jusqu’à 1,2175 $, à un plus haut depuis avril 2018. La livre sterling a perdu du terrain face à l’euro et au dollar. La crainte de voir le Royaume-Uni quitter l’Union européenne sans accord avec Bruxelles commence à inquiéter les cambistes. La pêche, les conditions de concurrence équitable et le futur mécanisme de règlement des conflits constituent encore et toujours des sujets de blocage. L’incertitude reste très marquée à trois semaines du divorce...
Enfin, l’once d’or a fortement rebondi. Le G7 a évoqué la nécessité de réguler les cryptomonnaies, concurrentes d’une certaine manière du métal précieux.
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