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PU # 3063 / La BCE rassure, brièvement (rédigé le 19/09/2023)

La semaine passée a été marquée par la décision de la Banque centrale européenne (BCE), laquelle a relevé ses taux de 25 pdb pour porter la principale référence de la zone à désormais 4% (son plus haut niveau depuis la création de l’euro en 1999). Selon Christine Lagarde, les taux ont atteint des niveaux qui apporteront "une contribution substantielle" à la baisse souhaitée de l’inflation. Cette déclaration a été interprétée comme l’annonce de la fin du mouvement de resserrement monétaire et saluée par une hausse des marchés financiers. Le communiqué de la BCE a toutefois évoqué le maintien de taux élevés "pendant une durée suffisamment longue". La prochaine décision de l’institution en matière de loyer de l’argent dépendra par ailleurs "des données économiques", a également ajouté Christine Lagarde. La forte hausse des places européennes, sur la nouvelle, n’a pas été en mesure de se prolonger au-delà de deux jours. 

 

Les investisseurs semblaient avoir opté pour la prudence en amont d’une semaine dense. En effet, six banques centrales de pays développés doivent se réunir dans les prochains jours, mais c’est évidemment du côté de la Réserve fédérale que se tournaient d’ores et déjà les regards. à cet égard, les données sur l’inflation américaine ont été accueillies avec réserve. Le bon a en effet côtoyé le moins bon même si les chiffres annoncés se sont peu éloignés du consensus. Les prix à la consommation aux Etats-Unis sont repartis de l’avant en août, en raison notamment de l’augmentation du coût de l’essence. Le CPI (consumer price index) a augmenté de +0,6% le mois dernier, soit sa plus forte appréciation depuis juin 2022. Sur un an, la hausse ressort à +3,7%, contre +3,2% en juillet. Les attentes se sont avérées globalement confirmées par ces données. Du côté de l’indice des prix sous-jacent (core), c’est-à-dire hors éléments les plus volatils comme l’alimentation et l’énergie, la hausse était également de mise (+0,3%). Sur une année, elle s’élève à +4,3%, en deçà du chiffre de juillet (+4,7%) et à son niveau le plus faible, en augmentation annuelle, depuis septembre 2021.

 

En termes de statistiques à nouveau, les prix à la production (PPI), toujours aux Etats-Unis, ont augmenté plus que prévu (+0,7% d’un mois sur l’autre, contre +0,4% attendu). Les ventes de détail ont, quant à elle, progressé de +0,6% sur un mois, pour un consensus à +0,2%.

 

Les taux se tendaient, qu’il s’agisse de l’OAT française à 10 ans (3,27%) ou des T-Notes américains. Le rendement de ces derniers a atteint cette semaine 4,399%, soit son niveau le plus élevé depuis novembre 2007. Le rendement à 2 ans dépassait, quant à lui, les 5%. La courbe des taux demeure donc "inversée" de manière significative. L’hypothèse d’une récession à court terme qui conduirait la Fed à changer de cap reste, semble-t-il, l’hypothèse privilégiée par les spécialistes de l’obligataire.

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

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