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Semaine écourtée, mais haussière... (rédigé le 06/04/2021)
Bien que le nombre de séances de Bourse ait été réduit des deux côtés de l’Atlantique en raison des fêtes de Pâques, la dynamique est restée résolument positive sur les marchés. Aux Etats-Unis, le Standard & Poor’s 500 et le Dow Jones ont inscrit de nouveaux records, les investisseurs continuant de privilégier les secteurs cycliques, en retard sur la technologie. A Paris, le CAC 40 a atteint un nouveau sommet annuel au-delà des 6 100 pts, porté par le compartiment industriel. La relative stabilité des taux obligataires américains a globalement été perçue comme un atout pour les actions.
Sur le front des données macroéconomiques, le marché de l’emploi américain a surpris par sa vigueur. Ainsi, selon les données du Département du Travail, l’économie américaine a créé 916 000 emplois au mois de mars, contre 647 000 attendus par le consensus. Le chiffre de février a par ailleurs été révisé à la hausse pour ressortir à 468 000 postes créés, contre une estimation initiale de 379 000. Enfin, le taux de chômage a poursuivi sa décrue à 6% après avoir atteint 6,2% le mois précédent. Si l’on compare ces données avec la situation mesurée voici un an, juste avant la crise sanitaire, le nombre de chômeurs demeure en hausse de 4 millions. Le rattrapage est toutefois bel et bien engagé. Il devrait même s’accélérer avec le succès de la campagne de vaccination et la mise en œuvre du plan de relance.
Dans le même temps, l’indice ISM manufacturier est ressorti à 64,7 points, soit un plus haut depuis décembre 1983. Le sous-indice des nouvelles commandes a, pour sa part, atteint 68 points, son sommet depuis janvier 2004. Point positif retenu par les investisseurs : la composante des prix a reculé, éloignant les craintes d’une brusque inflation en dépit d’un manque de matériaux et de main-d’œuvre. Dans les services, ce même indice ISM a aussi progressé pour inscrire un record (63,7, contre 55,3 le mois précédent). Toujours aux états-Unis, les commandes aux usines ont reculé de -0,8% en février, essuyant leur premier repli depuis la récession provoquée en avril 2020. Cette mauvaise performance semble néanmoins liée aux conditions climatiques.
Dans cet environnement où la reprise paraît bien engagée, l’Opep et ses alliés se sont finalement décidés à alléger progressivement les coupes de production de pétrole décidées durant la crise sanitaire. Les volumes devraient ainsi grimper de 350 000 barils par jour (bpj) en mai et juin, puis de 441 000 bpj en juillet. Sur la nouvelle, les prix du pétrole ont reculé (58,80 $ pour le WTI).
Enfin du côté des changes et après avoir frôlé les 1,24 $, l’euro a touché un point bas de cinq mois face au billet vert à 1,17 $. La monnaie européenne a abandonné l’intégralité des gains qu’elle avait accumulés depuis l’annonce par Pfizer, en novembre dernier, d’un vaccin efficace à 90% contre la covid-19. Le retard accumulé par l’Union européenne dans la campagne de vaccination a véritablement pesé sur l’euro.
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