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Rachats d'entreprise : l'envolée des prix doit inciter à la prudence (rédigé le 06/03/2018)

Pour croître, les entreprises ont deux options à leur disposition : innover et investir en interne ou se résoudre à mener des acquisitions. Lorsque le cycle économique mondial est très avancé comme actuellement, la plupart des états-majors cèdent aux sirènes de la croissance externe. Gonflés d’optimisme, les dirigeants sont prêts à mettre la trésorerie à contribution ou à créer de la dette pour avaler un concurrent. Ils espèrent ainsi accélérer leur développement, concrétiser des synergies et augmenter leur rentabilité tout en participant à la concentration de leur secteur.

 

Hausse historique des prix des "cibles"

 

Logiquement, cette course aux acquisitions se traduit par une hausse des prix de rachat des entreprises ciblées. En Europe, le baromètre d’Argos Soditic révèle qu’en 2017, les PME se font faites racheter avec une prime de 20% par rapport à la moyenne des 10 dernières années. Du côté des grandes entreprises, le ratio de valorisation ressort à près de 13 fois le résultat d’exploitation, ce qui n’était plus arrivé depuis 2007. Aux Etats-Unis, ce même ratio est à un sommet historique, à 16,5.

 

La faiblesse des taux d’intérêt incite les dirigeants à se précipiter avant que l’abondance de liquidités ne disparaisse. Une question essentielle demeure toutefois : ces opérations sont-elles profitables aux actionnaires ? La réponse est on ne peut plus décevante. Selon une étude de Bain, 55% de ces transactions sont en effet destructrices de valeur, notamment parce que les dirigeants sont trop confiants quant au potentiel de synergies. Finalement, seules les opérations « transformantes » sont justifiées. Les autres ne servent qu’à gonfler les bonus des dirigeants en place et des banquiers d’affaires.

 

Warren Buffet ne veut pas céder à la frénésie actuelle

 

Pourquoi Berskhire Hathaway, la holding du milliardaire Warren Buffet, persiste-t-elle à conserver une trésorerie supérieure à 100 Mds $ ? Parce que « les prix pour reprendre une entreprise honnête, mais loin d’être exceptionnelle, ont atteint un plus haut historique ».

 

Si, comme nous l’avons vu plus haut, les dirigeants d’entreprises cotées sont prêts à se lancer dans une frénésie acheteuse, ce n’est donc pas le cas du sage d’Omaha. Selon lui, « les prix ont manifestement cessé d’être pertinents pour une armée d’acheteurs optimistes ». Dans cet environnement exubérant, Warren Buffet préfère donc se tenir à l’écart.

 

En réalité, il attend. Le milliardaire a toujours répété qu’il ne fallait pas confondre le prix (ce que vous déboursez) et la valeur (ce que vous obtenez en retour). Quand le prix est inférieur à la valeur, une opportunité se présente. Quand le prix est supérieur à la valeur, la patience s’impose...

 

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