X
  1. Espace abonnés
Propos Utiles

Conseils boursiers depuis 1952

" Il m'importe peu que tu adoptes mes idées ou que tu les rejettes pourvu qu'elles emploient toute ton attention." Diderot

Nous contacter
01 45 23 10 57
sans surtaxe

À la une

PU #3024 / Des investisseurs partagés (rédigé le 22/11/2022)

Après leur récente et significative envolée initiée début octobre, les marchés se sont globalement stabilisés cette semaine. Le ralentissement de l’inflation américaine (voir PU #3023) a été vite digéré par les investisseurs qui se montrent désormais plus partagés entre optimistes et pessimistes.

 

Les premiers tablent sur une prochaine inflexion de la politique monétaire. La détente observée sur les prix à la production constituait à cette aune une bonne nouvelle. Aux Etats-Unis, l’indice des prix à la production (PPI) pour le mois d’octobre s’est apprécié de +0,2% par rapport au mois précédent, sous le consensus. Hors alimentaire et énergie, la stabilité était de mise, contre +0,4% attendu par les économistes. Sur un an cette fois, le PPI ressortait en hausse de +8% (consensus +8,3%) et de +6,7% hors alimentaire et énergie (consensus +7,2%). Cette orientation confirme donc celle prise par l’indice des prix à la consommation (CPI) publié la semaine passée, ce qui pourrait donner quelques arguments aux tenants d’une accalmie sur les hausses de taux. Reste à trouver une unanimité en ce sens au sein du comité de politique monétaire. Ce qui semble encore difficile.

 

Pour autant, plusieurs responsables de la Réserve fédérale ont réaffirmé leur engagement à juguler l’inflation, quoi qu’il en compte. Ainsi, le Président de la Fed de Saint-Louis a suggéré "que les taux sur les fonds fédéraux pourraient devoir monter jusqu’à 5% à 7%" (contre 3,75%/4% actuellement). 

 

Les seconds s’inquiètent, quant à eux, des signes pointant vers un ralentissement marqué de l’économie. Et de montrer du doigt les statistiques allant dans le sens d’une dégradation de la conjoncture publiées ces derniers jours.

 

Ainsi aux Etats-Unis, les ventes de logements anciens accusaient un recul de -28,4% sur un an en octobre. Dans le même temps, l’indicateur avancé du Conference Board reculait plus que prévu de -0,8%, ce qui constitue sa 8ème baisse mensuelle consécutive. Les constructions de logements neufs, l’activité dans la région très industrialisée de Philadelphie et la production industrielle s’avéraient également inférieures au consensus. L’avertissement du distributeur Target était par ailleurs mal accueilli à l’approche de la saison des fêtes de fin d’année. En Chine, et après quelques signes de détente dans la lutte contre l’épidémie, de nouveaux confinements stricts étaient annoncés. Le nombre de contaminations est fortement reparti à la hausse, ce qui pesait sur les marchés.

 

Enfin, les cours du pétrole ont nettement décroché cette semaine. Le baril de WTI passait à 76 $, pour un récent sommet inscrit à 92 $. Le marché s’inquiète de la demande chinoise face à la recrudescence des cas de covid-19. Les craintes de récession aux Etats-Unis et en Europe pesaient également sur les cours de l’or noir. L’Opep a d’ailleurs révisé à la baisse ses prévisions de croissance de la demande de pétrole.

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

Pour connaître nos conseils, notre méthode d'investissement et pour gagner en Bourse, abonnez-vous à Propos Utiles (12 pages d'analyses et de conseils / 48 numéros par an) en cliquant ici.

 

Copyright (c) Propos Utiles www.proposutiles.fr