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PU #3013 / Pas de rebond (rédigé le 07/09/2022)

Après leur baisse récente, les indices boursiers n’ont pas montré de velléités "haussières". L’actualité est, il est vrai, restée globalement maussade. En zone euro, la contraction de l’activité manufacturière s’est ainsi poursuivie pour le troisième mois consécutif : le PMI a reculé à 49,6 en août (contre 49,8 en juillet). Dans le détail, les indicateurs prospectifs laissent par ailleurs entrevoir un repli du Produit intérieur brut (PIB) au 3ème trimestre.

 

Toujours au mois d’août, l’inflation est ressortie à +9,1%, au-dessus des attentes et à un plus haut historique. Les prix de l’énergie restent le moteur de la hausse des prix à la consommation. Lors de sa réunion du 8 septembre, la Banque centrale européenne (BCE) pourrait se faire plus offensive et choisir de relever les taux de 75 pts de base.

 

En Chine, l’indice PMI manufacturier a également reculé en août, passant de 50,4 à 49,5. Cette rechute est liée au rationnement de l’électricité et au regain de l’épidémie de covid-19. Cette semaine, Pékin a d’ailleurs annoncé le confinement de plus de 25 millions d’habitants à Chengdu et Shenzhen pour une période indéterminée. La banque centrale a par ailleurs dévoilé de nouvelles mesures de soutien.

 

Aux Etats-Unis, la productivité a chuté de -4,1% au 2ème trimestre. Sur le marché de l’emploi, le rythme des créations a ralenti (315 000 en août) et le taux de chômage est remonté (3,7%, contre 3,5% en juillet). Malgré tout, ces chiffres (qui s’expliquent par le nombre encore élevé d’emplois vacants, estimés à 11,2 millions) ont positivement surpris. Il en est de même de la confiance des ménages, mesurée par le Conference Board. L’indice est ressorti à 103,2, contre 95,3 en juillet, après trois mois consécutifs de repli. Le moral des consommateurs reste toutefois sur des niveaux peu élevés, affecté par l’inflation record des prix.

 

Après avoir nettement reculé entre juin et juillet, passant de 3,50% à 2,50%, les taux à 10 ans américains ont renoué cette semaine avec les 3,30%. La probabilité d’une accalmie dans le cycle de resserrement monétaire a reculé au cours des dernières semaines. Comme l’a souligné John William de la Fed, le retour à une inflation de 2% pourrait prendre "quelques années". De quoi inquiéter le marché obligataire.

 

Enfin, le comité technique de l’Opep+ a recommandé de réduire l’objectif de production de pétrole à hauteur de 100 000 barils par jour (b/j). En effet, les experts du cartel jugent que le marché pétrolier mondial enregistrera un excédent plus important qu’anticipé cette année en raison de l’augmentation des prix et du durcissement des politiques monétaires, lesquels freinent l’activité mondiale et donc la demande. Cette dernière progresserait malgré tout de 3,1 millions de barils/jour sur l’année. Cette annonce a surpris les investisseurs et provoqué une hausse significative (mais éphémère) des cours de l’or noir. L’Opep se réunira le 5 octobre prochain pour entériner ou non cette réduction des objectifs de production.

 

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