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La BCE éclipsée par le pétrole (rédigé le 17/09/2019)

La semaine qui vient de s’écouler a connu trois épisodes bien distincts. Le premier était fait d’attentisme, les regards étant tournés vers la Banque centrale européenne (BCE).

 

Le second était marqué par une hausse limitée des indices, en réponse aux annonces de l’institution de Francfort. Plus pessimistes pour l’économie de la zone euro (les prévisions de PIB pour 2019 et 2020 ont été révisées en baisse), Mario Draghi et ses pairs ont décidé d'agir. Il n’a donc pas failli, conformément aux souhaits des marchés. Plus précisément, la BCE va donc reprendre ses rachats d’obligations à un rythme de 20 Mds € par mois, et ce "aussi longtemps que nécessaire". Par ailleurs, le taux qui frappe les dépôts des banques à la BCE va être fixé à -0,50% dans l’attente d’une stabilisation de l’inflation sous les +2% par an (soit l’objectif de la BCE). Un nouveau programme de soutien à destination du secteur bancaire (TLTRO) sera également mis en œuvre. La "monnaie hélicoptère" (i.e. verser de l’argent directement aux ménages) n’a pas été jugée d’actualité par le Président de la BCE.

 

Ces annonces étaient globalement attendues et ont été saluées sans excès, même si le CAC 40 parvenait, sur la nouvelle, à inscrire un nouveau sommet historique. Mais surtout, cette décision a été critiquée au sein même de la BCE, et ailleurs par de très nombreux économistes. Voilà qui commence à inquiéter les investisseurs.

 

Enfin, dans ce contexte, les marchés ont dû par la suite digérer une envolée inédite des cours du brut faisant suite à l’attaque par les rebelles yéménites d’installation pétrolières saoudiennes. En l’espace d’une séance, les prix du brut ont progressé de près de +15%. L’Arabie Saoudite a subi des attaques prêtées aux rebelles yéménites mais venant visiblement d’Iran. Celles-ci ont entraîné une chute de moitié de la production de pétrole saoudien, soit environ 6% de l’approvisionnement mondial. Les perturbations devraient durer quelque temps, mais certains leviers ont été ou vont être actionnés afin de combler le manque. Les valeurs du secteur rebondissaient. L’or était bien orienté compte tenu de la crainte d’une escalade au Moyen-Orien, même si Donald Trump a très vite temporisé.

 

Le luxe européen faisait grise mine alors que le Président américain envisage d’augmenter les droits de douane pesant sur le secteur. Du côté des statistiques, les ventes de détail s’avéraient solides outre-Atlantique (+4,1% sur un an en août). La Fed, qui se réunit cette semaine, ne devrait pas en tenir compte : une nouvelle baisse de taux est attendue. En Chine, la croissance de la production industrielle inscrivait un plus bas de 17 ans.

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

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