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PU # 3065 / Taux, pétrole : le marché s'inquiète (rédigé le 04/10/2023)

Les marchés boursiers ont fait preuve de lourdeur au cours de la semaine. Deux éléments ont plus nettement affecté le moral des investisseurs : la hausse des prix du pétrole et celle des taux obligataires. En ce qui concerne l’or noir, les conséquences inflationnistes des réductions de production de l’Arabie saoudite et de la Russie inquiètent.

 

Partout, le consommateur voit en effet son pouvoir d’achat rogné par cette nouvelle flambée des prix (pic hebdomadaire à 95 $ pour le WTI). Par ailleurs, sur le front de l’obligataire, les opérateurs ont dû corriger leurs anticipations d’un assouplissement relativement proche des politiques monétaires de la Réserve fédérale et de la Banque centrale européenne (BCE), ce qui s’est traduit par une remontée des taux longs (4,70% aux Etats-Unis, 3,50% en France pour le 10 ans).

 

Ces éléments ont d’autant plus pesé que la menace d’une récession s’est installée dans les esprits. Selon une enquête de Goldman Sachs, 77% des investisseurs s’attendent ainsi à voir l’économie américaine se retourner d’ici la fin de l’année prochaine. Du côté des données macroéconomiques, seul l’indice PCE a donné un peu de baume au cœur. Certes, cet indicateur a révélé une deuxième hausse consécutive de l’inflation aux Etats-Unis (+3,5% en août contre +3,4% en juillet), dans le sillage des prix de l’essence. Mais, hors éléments volatils (énergie et alimentation), l’inflation dite "sous-jacente" a ralenti, à +3,9% sur un an contre +4,3% en juillet, pour atteindre un plus bas depuis près de deux ans.

 

L’indice du moral des consommateurs de l’Université du Michigan est finalement ressorti à 68,1 pts en septembre (contre 69,5 pts en août), légèrement au-dessus du consensus de 67,7 pts. L’indice mesurant la perception des conditions économiques actuelles a reculé à 71,4 pts, tandis que celui mesurant les anticipations pour les mois à venir a marginalement progressé à 66 pts (contre 65,5 en août). Globalement, le moral des consommateurs demeure 20% inférieur à sa moyenne historique. Pour ce qui est de l’inflation, les ménages interrogés l’anticipent à +3,2% d’ici un an et à +2,8% sur un horizon de 5 à 10 ans. La baisse des anticipations d’inflation, voulue par la Fed, se poursuit donc.

 

La forte tension enregistrée sur les taux longs du marché obligataire a fait décrocher l’once d’or. En une semaine, son cours a reculé de -4,5% à 1 840 $, portant son repli à -6,7% sur le mois de septembre. La hausse des taux obligataires a en effet augmenté le coût d’opportunité de la détention de métal jaune. Pour l’investisseur européen, l’impact a toutefois été plus mesuré (-3%) en raison de la nette hausse du dollar face à l’euro.

 

Enfin, d’un strict point de vue boursier, et en dépit d’une relative stabilité des indicateurs de volatilité, il apparaît que le stress des investisseurs se traduit par un nombre croissant de sanctions significatives en cas de mauvaises nouvelles (Cf. les chutes d’Edenred, Voltalia ou encore Bénéteau).

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

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