L’optimisme favorise à nouveau Wall Street

floor NYSE

Semaine du 24 au 30 juin 2025

L’échéance du 8 juillet fixée par Donald Trump est toute proche (à compter de cette date et si les partenaires des Etats-Unis n’ont pas conclu d’accords commerciaux, ils se verront appliquer des droits de douane additionnels très élevés).

Pour autant, les marchés ont estimé que cette date limite allait être repoussée, comme l’a d’ailleurs laissé entendre Scott Bessent, le secrétaire au Trésor.

Dans le même temps, l’administration Trump n’a eu de cesse de faire état d’avancées significatives dans les négociations bilatérales.

Par exemple avec le Canada qui est finalement revenu sur la taxe frappant les grandes entreprises numériques. Ou encore avec la Chine, lesquelles portent, notamment et selon Washington, sur l’accélération des expéditions de terres rares vers les Etats-Unis.

Dans le même temps, l’inflation restait sous contrôle outre-Atlantique.

Alors que les opérateurs tablent sur une baisse de taux, ce qui favorise la hausse des indices, les derniers chiffres de l’inflation américaine (PCE) ont été bien accueillis. Cette mesure, très surveillée par la Réserve fédérale, est ressortie à +2,3% en mai et sur un an, après +2,2% en avril, conformément aux attentes des économistes. L’indice PCE, considéré cette fois hors alimentation et énergie, a progressé quant à lui de +2,7% sur la même période, contre +2,6% un mois plus tôt. Ce très léger rebond des prix n’a pas été vu comme un redémarrage de l’inflation, les investisseurs jugeant le problème plus ou moins sous contrôle. L’indice PCE reste toutefois bien au-delà des +2% fixés comme « limite » par la Fed

Dans le même temps, les statistiques décevaient, à l’image de la baisse de -0,1% des dépenses des ménages en mai et de la contraction plus forte que prévue du PIB au 1er trimestre (-0,5% sur 12 mois).

Voilà qui validait l’hypothèse d’une prochaine baisse de taux, mais sans doute pas avant septembre malgré les pressions constantes exercées par Donald Trump sur Jerome Powell.

Dans ce contexte et sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans se détendait à 4,20%.

Et le dollar continuait de perdre du terrain (1 € pour 1,1782 $). Le Dollar Index, qui compare le billet vert à un panier de devises comprenant l’euro, le yen, la livre sterling, le dollar canadien, le franc suisse et la couronne suédoise, a perdu -10% au cours du 1er semestre 2025, soit sa plus importante chute depuis 1973. Plus en détail, l’euro a progressé de +14% sur la période, ce qui vient pénaliser dans des proportions rarement vues les investissements réalisés par les Européens en dollars.

Du côté des valeurs, les investisseurs privilégiaient la thématique croissance (technologie, spatial, nucléaire…), par-delà la seule Intelligence artificielle (IA), toujours entourée.

Sur le trimestre qui vient de s’achever, le S&P500 progressait finalement de +10,6%, le Nasdaq de +17,8% et le Dow Jones de +5%. L’avance prise par les indices européens a donc fondu comme neige au soleil : l’Amérique est de retour…

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