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Marchés : Les 4 900 pts en ligne de mire (rédigé le 30/01/2019)

Point hebdomadaire // Semaine du 21 au 28 janvier 2019

Cette semaine, les grandes places boursières ont évolué dans des directions différentes, des volumes plutôt faibles et des écarts limités.

L’accumulation des signes de ralentissement de l’économie chinoise continue de peser sur le moral des investisseurs, lesquels espèrent un règlement du conflit commercial entre Washington et Pékin. La décélération de l’activité en Chine pèse sur les grandes entreprises américaines (voir ainsi Intel, Caterpillar et Nvidia dont les résultats ont déçu). Les rencontres entre les dirigeants chinois et américains se sont multipliées et les marchés ont évolué au gré des rumeurs, parfois positives, parfois négatives. Le secrétaire américain au Commerce a déclaré qu’un compromis était possible, mais qu’un accord global était encore hors d’atteinte.

Les marchés attendaient également de connaître la décision de la Fed, prévue cette semaine. Le consensus est sans ambiguïté : la Réserve fédérale ne procédera à aucune hausse de taux. Pour autant, l’établissement va-t-il ouvertement mettre un terme à son durcissement monétaire ? Plusieurs responsables de la Fed l’ont laissé entendre cette semaine. Tandis que The Wall Street Journal évoquait une pause dans la réduction du bilan de l’institution. Dans ce cadre, le dollar cédait du terrain face à l’euro (1,1440/€).

L’annonce d’un accord destiné à mettre fin au "shutdown" (paralysie de l’Etat fédéral faute d’accord sur le budget), du moins jusqu’au 15 février, redonnait brièvement un peu d’allant au marché américain. Tout comme les chiffres du chômage. Aux Etats-Unis, le nombre d’inscriptions au chômage a baissé de 13 000 à 199 000 sur la semaine passée, pour atteindre un plus bas inédit depuis la mi-novembre 1969, soit il y a près de 50 ans. Malgré tout, les chiffres du Département du Commerce enjolivent sans doute la situation réelle alors que les statistiques de six Etats ont été estimées en raison du jour férié et que les conséquences du "shutdown" ne sont pas encore totalement prises en compte. Pour autant, ces données positives ne doivent pas occulter les interrogations persistantes sur la vigueur de l’économie américaine. Nombre d’institutions ont révisé leurs attentes à ce propos. Ainsi, le consensus fait état d’une croissance amputée à +2,3% en 2019.

Ailleurs, l’attention des opérateurs se portait sur le Royaume-Uni. Sans accord avant le 29 mars, un report de l’entrée en vigueur du "Brexit" semble acquis, selon les dernières évolutions de ce dossier.

La situation au Venezuela (le pays a désormais deux Présidents) affectait les cours du pétrole, tantôt à la hausse, tantôt à la baisse (WTI dans la zone des 52 $). La situation reste encore peu claire. //

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