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De nouveaux records malgré l'inflation (rédigé le 03/11/2021)

La saison des résultats va bientôt toucher à sa fin. Et partout, elle aura été synonyme de bonnes nouvelles, permettant à la plupart des indices, et pas seulement américains, d’inscrire de nouveaux sommets historiques. Ainsi à Wall Street, 82% des entreprises du S&P500 ayant dévoilé leurs comptes trimestriels ont dépassé les attentes des analystes.

 

Certaines exceptions ont toutefois marqué les esprits cette semaine. Ainsi, les géants américains Amazon et Apple ont raté le consensus suite à une pénurie de semi-conducteurs et de main-d’œuvre.

 

Jusqu’où ira Tesla ? La question se pose depuis de longs mois, mais personne ne semble être en mesure de mettre un point d’arrêt à ce phénomène de bulle. Le cours de l’action du constructeur de voitures électriques suit désormais une branche parabolique pour coter 1 208,59 $. La capitalisation de la société atteint le record stratosphérique des 1 214 Mds $, soit 140 fois celle de Renault et près de 10 fois celle de Volkswagen.

 

Les valeurs du pétrole reprenaient quant à elles leur souffle alors que le baril de WTI restait fermement ancré dans la zone des 84 $. Les investisseurs ont tenté d’évaluer l’impact pour le marché d’une reprise des discussions sur le nucléaire iranien.

 

L’inquiétude, liée à une inflation durablement installée dans le sillage d’une énergie toujours plus chère, restait d’ailleurs de mise, d’autant que la hausse des prix se poursuivait en Europe (+4,1% en octobre, selon les données préliminaires fournies par Eurostat). Des tensions étaient aussitôt observables sur l’obligataire avec un 10 ans français, par exemple, qui évoluait dans la zone des 0,30%, au plus haut depuis mai 2021.

 

Côté statistiques de nouveau, la croissance en zone euro a progressé de +2,2% entre le 2ème et le 3ème trimestre (+3% pour la France). Dans ce cadre, la Banque centrale européenne (BCE) a préservé un biais accommodant, Christine Lagarde, sa Présidente, cherchant à tempérer les attentes concernant le calendrier d’une hausse des taux.

 

Outre-Atlantique, et par-delà les records quotidiens des grands indices, la moisson des statistiques était peu commentée (hausse du PIB à +2% au 3ème trimestre, hausse de +0,6% de la consommation des ménages, révision en hausse de la confiance des ménages).

 

En Chine, l’inquiétude est restée de mise au cours de la semaine. Si le dossier Evergrande ne fait plus la une de l’actualité, les interrogations sur le ralentissement de l’économie locale restent prégnantes. En effet, les pénuries et la crise énergétique viennent peser sur l’activité, comme en témoigne la dernière livraison de l’indice PMI publié par le Bureau national des statistiques (BNS). Celui-ci est ressorti en zone de contraction (< 50) à 49,2 au titre du mois d’octobre, contre 49,6 en septembre. La menace persistante de l’épidémie pèse sur le moral des consommateurs chinois alors que près de 10 millions de personnes ont été reconfinées dans le nord suite à l’identification de nouveaux cas positifs.

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

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