X
  1. Espace abonnés
Propos Utiles

Conseils boursiers depuis 1952

" Il m'importe peu que tu adoptes mes idées ou que tu les rejettes pourvu qu'elles emploient toute ton attention." Diderot

Nous contacter
01 45 23 10 57
sans surtaxe

À la une

PU #3026 / Pas de recul pour les indices (rédigé le 06/12/2022)

Les Bourses mondiales sont restées relativement stables sur la semaine, les investisseurs continuant d’espérer un ralentissement du resserrement monétaire de part et d’autre de l’Atlantique. Le rapport sur l’emploi américain a eu un impact plutôt limité sur la cote. Les opérateurs se sont d’abord inquiétés de la trop bonne tenue du marché du travail, susceptible d’entretenir les tensions inflationnistes. Ils se sont toutefois ravisés en notant que plusieurs secteurs commençaient à ralentir.

 

Au mois de novembre, l’économie américaine a créé 263 000 emplois non agricoles. Un chiffre supérieur au consensus (200 000), mais en baisse par rapport au mois précédent (283 000). Si le taux de chômage est par ailleurs resté stable à 3,7%, les salaires ont accéléré leur progression (+0,6%, contre +0,5% en octobre). Dans le détail, il ressort que les créations de postes sont essentiellement venues du service public et du secteur de la santé. A l’inverse, des destructions d’emplois ont été enregistrées dans le commerce de détail, comme dans le transport et la logistique. Ces derniers compartiments de l’économie étant jugés cycliques, ce point suggère qu’une certaine détente prend forme.

 

Toujours aux Etats-Unis, l’indice PCE (Personal Consumption Expenditure), qui reflète l’évolution des prix à la consommation, a progressé de +0,3% en octobre. Sur un an, il est ressorti à +6%, contre +6,3% en septembre. Très suivi par la Réserve fédérale, cet indicateur a plu au marché, lequel a voulu y voir la confirmation d’un pic inflationniste désormais passé.

 

Mais ce sont surtout les propos de Jerome Powell qui ont soutenu la cote et provoqué un sursaut du Nasdaq. Selon le président de la Réserve fédérale, "le moment de la modération de la hausse des taux pourrait se produire dès la réunion de décembre". Un resserrement de 50 points est désormais attendu le 14 décembre prochain.

 

Les taux d’intérêt à 10 ans ont eu tendance à reculer un peu plus dans le sillage du rapport sur l’emploi. Aux états-Unis, ils sont même passés sous le seuil des 3,50%, avant de rebondir quelque peu. Ce mouvement est venu accentuer l’inversement de la courbe des taux : le 2 ans offre ainsi un surcroît de rémunération de 80 points de base par rapport au 10 ans. Par le passé, cette situation atypique a toujours précédé une récession.

 

En zone euro cette fois, l’inflation a atteint +10% sur un an en novembre, contre +10,6% en octobre. Il s’agit du premier reflux depuis juin 2021. En Chine, plusieurs villes ont commencé à assouplir les restrictions sanitaires et abandonner les tests de masse quotidiens. Même le Président Xi Jinping est allé jusqu’à affirmer que le variant Omicron, moins mortel que les précédents, permettait "plus de souplesse" dans la politique de lutte contre l’épidémie. Ce tournant a véritablement enthousiasmé les investisseurs qui espèrent la fin prochaine d’une politique sanitaire très préjudiciable à l’activité économique du pays.

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

Pour connaître nos conseils, notre méthode d'investissement et pour gagner en Bourse, abonnez-vous à Propos Utiles (12 pages d'analyses et de conseils / 48 numéros par an) en cliquant ici.

 

Copyright (c) Propos Utiles www.proposutiles.fr