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L'inflation inquiète les marchés (rédigé le 18/05/2021)
La dichotomie observée depuis quelques semaines a de nouveau été de mise ces cinq derniers jours. Les actions des poids lourds et des firmes rentables ont résisté. Là où celles des valeurs de croissance déficitaires continuaient de reculer (hydrogène, voitures électriques, Big data, cybersécurité...). Si les indices ont stagné de manière générale, il en a été souvent autrement de leurs composantes, surtout aux Etats-Unis où les reculs de -40% en quelques semaines se multiplient désormais.
En effet, les valorisations les plus tendues se dégonflent à mesure que les anticipations d’inflation progressent. Et cette semaine, les marchés ont eu à composer à ce sujet avec un chiffre bien plus élevé que prévu. En effet, aux Etats-Unis, la hausse des prix à la consommation s’est accentuée en avril et a largement dépassé les attentes des économistes. L’inflation est ainsi ressortie à +0,8% sur un mois, après +0,6% en mars. Sur une année, la valse des étiquettes est très sensible puisqu’elle ressort à +4,2% (après +2,6% le mois précédent) selon les données communiquées par le Département du Travail. L’indice de base (core), qui exclut les catégories volatiles de l’énergie et des produits alimentaires frais, progresse quant à lui de +3,6% sur un an. Des tensions ont aussitôt été observées sur les taux (le 10 ans repassait au-dessus de 1,64%). Pourtant, la Fed indique ne pas s’inquiéter de ce mouvement ascendant qu’elle juge transitoire.
Cette dernière répète à l’envi qu’elle ne réduira pas ses soutiens à l’économie de façon prématurée par rapport à son calendrier initial face à ce qui ne serait qu’un phénomène "transitoire" (le mot de la semaine). Mais le doute s’est installé face à ce qui s’apparente à un dérapage des prix. La volatilité a ainsi fait son retour, le VIX ("l’indice de la peur") s’offrant une incursion vers 28.
Tout de suite, plusieurs ténors de la Fed ont donné de la voix. Ainsi, Christophe Waller a déclaré que l’économie américaine était "en ébullition", mais que la banque centrale avait besoin de disposer de plus de statistiques pour, éventuellement, réduire ses stimuli.
Toujours du côté des statistiques, l’indice de confiance de l’université du Michigan a fléchi à 82,8 en mai. L’activité manufacturière de New York calait également (-2 pts à 24,3 pts). De quoi dissiper un peu les craintes d’une surchauffe de la 1ère économie mondiale.
En Chine, plusieurs données ont déçu cette semaine (ventes de détail en hausse de +17,7%). Le Shanghai Composite restait bloqué dans la zone des 3 500 pts.
Enfin, le destin des cryptomonnaies est-il définitivement tombé entre les mains d’Elon Musk, le fondateur de Tesla ? En tous les cas, ses prises de position (ou supposées telles) et chaque mot qu’il écrit sur Twitter emballent ce marché, à nul autre pareil. Ainsi cette semaine, il a indiqué que Tesla n’accepterait plus les si peu écologiques Bitcoin comme "monnaie" d’achat. La "devise" a corrigé de -26% en cinq jours...
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