À la une

L'optimisme prend (encore) le dessus (rédigé le 11/02/2020)

Le bilan de la crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus continue d’augmenter, jour après jour. Et plus de 300 cas de contamination ont été répertoriés à l’heure actuelle en dehors des frontières de la Chine.

Pour autant, les marchés restent globalement insensibles à cet environnement de nature pourtant clairement anxiogène. Des rumeurs selon lesquelles un traitement serait sur le point d’être trouvé a soutenu les indices. Mais aucune confirmation officielle n’est intervenue. Globalement, les investisseurs continuent à montrer leur capacité à ignorer tous les risques, quels qu’ils soient. Jusqu’à un certain aveuglement, comme l’avouent, presque incrédules, plusieurs stratèges.

D’ailleurs, à Wall Street, la course aux records historiques a repris de plus belle à la faveur d’annonces encourageantes dans les relations commerciales sino-américaines et de la publication de plusieurs indicateurs positifs.

Ainsi, la Chine a indiqué qu’elle allait réduire ses droits de douane sur 75 Mds $ d’importations américaines à compter du 14 février.

Et dans le même temps, le marché de l’emploi américain a fait preuve de dynamisme, une nouvelle fois. Ainsi, au cours du mois de janvier 2020, 225 000 emplois non-agricoles ont été créés outre-Atlantique. Le consensus ressortait à 164 000. Parallèlement, le taux de chômage a augmenté de +0,1 point à 3,6% de la population active alors que 183 000 personnes sont revenus sur le marché de l’emploi (le taux de participation au marché de l’emploi progressait de +0,2 point à 63,4%). L’économie américaine fait preuve d’un dynamisme étonnant qui ne se retrouve pas dans la plupart des statistiques publiées au fil des derniers mois. Par ailleurs, des tensions apparaissent sur le marché de l’emploi : les salaires ont ainsi augmenté de +3,1% en l’espace d’une année, soit bien au-delà de l’inflation constatée (+2,3%).

En termes de trimestriels, la semaine a été marquée par Twitter et Uber. Le réseau social a dépassé les attentes des analystes tandis que l’opérateur de véhicules de tourisme avec chauffeur faisait état de prévisions encourageantes.

Cet optimisme n’était toutefois pas général. Les matières premières restaient à la peine, pétrole en tête, le baril de WTI touchant un point bas sous 50 $ : les marchés semblent immunisés contre le coronavirus, mais jusqu’à un certain point. On notera enfin que le dollar profitait de cet environnement à 1,0916/€. D’autant qu’en Allemagne, la production industrielle faisait pâle figure. Celle-ci a reculé de -3,5% en décembre par rapport à novembre, selon les chiffres communiqués par Destatis. Il s’agit de son repli le plus marqué jamais enregistré depuis janvier 2009. Le consensus ressortait à -0,2%. Quelques jours plus tôt, les commandes à l’industrie avaient reculé de -2,1%, là où les économistes tablaient sur une hausse de +0,6%. La situation se complique pour la 1ère économie de la zone euro.

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

Pour connaître nos conseils, notre méthode d'investissement et pour gagner en Bourse, abonnez-vous à Propos Utiles (12 pages d'analyses et de conseils / 48 numéros par an) en cliquant ici.