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La 2nde vague inquiète les marchés (rédigé le 27/10/2020)

Si le pire n’est jamais sûr, les marchés semblent devoir s’y préparer, comme en atteste le recul des indices au cours de la semaine écoulée. L’hypothèse d’un reconfinement plus général des populations (l’Irlande et le Pays de Galles ont déjà franchi ce cap) est désormais privilégiée face à la dégradation de la situation sanitaire un peu partout en Europe et aux Etats-Unis.

 

Les investisseurs craignent qu’un 2nd confinement n’entraîne une multiplication du nombre de faillites d’entreprises (l’aérien, le tourisme et l’hôtellerie étant plus nettement dans l’œil du cyclone) et mette à mal le fragile rebond de la conjoncture.

 

De l’autre côté de l’Atlantique, le Livre Beige de la Fed a dépeint une économie à la croissance "légère à modeste", ce qui a été plutôt bien interprété. Localement, les entrepreneurs se montrent optimistes sur les perspectives économiques, mais la situation diffère selon les secteurs. Ainsi en octobre, l’indice PMI composite calculé par IHS Markit est ressorti à 55,5, soit nettement au-dessus du seuil des 50 qui sépare l’expansion de la contraction de l’activité. Un mois plus tôt, le même indicateur s’était élevé à 54,3. L’hypothèse du rebond significatif de l’activité paraît donc validée. Reste l’inconnue liée au possible reconfinement de certaines villes et pays. Aux Etats-Unis toujours, 1 million de personnes sont sorties des rangs du chômage indemnisé. Un chiffre difficile à interpréter alors que les aides sont supprimées après six mois. 

 

Par ailleurs, l’absence de progrès dans les négociations entre Démocrates et Républicains sur un nouveau plan d’aide a inquiété les marchés. Tout comme l’issue de l’élection présidentielle américaine qui s’annonce serrée.

 

Sur le Vieux Continent, l’activité du secteur privé de la zone euro s’est de nouveau contractée, selon les données recueillies par IHS Markit, l’indice composite des directeurs d’achats repassant sous les 50 à 49,4 en octobre, pénalisé par sa composante services (46,2 après 50,4 en septembre). Dès lors, l’hypothèse d’une contraction du PIB européen au 4ème trimestre n’est plus écartée. Pour la France, le ministre de l’économie Bruno Le Maire a indiqué s’y préparer.

 

Malgré la baisse des stocks hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis (-1 million de barils), le prix de l’or noir a cédé du terrain cette semaine. La 2nde vague de covid-19 laisse penser que la demande de pétrole va se réduire. Tandis que la reprise de la production libyenne, en passe de revenir autour de 1 million de barils par jour, va accroître mécaniquement l’offre. Les valeurs du secteur restaient délaissées, jusqu’à l’excès. //

 

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