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Chine/Etats-Unis : l'interminable pas de deux (rédigé le 26/11/2019)

Un jour, c’est oui, un autre jour, c’est non. La phase 1 de l’accord commercial promis par Washington et Pékin se fait toujours désirer. Au cours de la semaine, les relations entre les deux superpuissances se sont tout d’abord envenimées après l’adoption par le Sénat d’un texte soutenant la démocratie à Hong Kong. Puis Wilber Ross, le secrétaire d’Etat américain au Commerce, s’est dit confiant quant à l’issue des négociations avant que Xi Jinping n’indique être prêt à en découdre. Enfin, un possible décalage de l’accord partiel à janvier 2020 a été évoqué, de même qu’un report de l’entrée en vigueur des droits de douane américains prévue le 15 décembre. Bref, tout et son contraire a été dit.

 

Ce qui n’a pas véritablement perturbé les investisseurs, lesquels craignent toujours plus de manquer la poursuite de la hausse que de subir une correction.

 

Sur le front macroéconomique, les permis de construire ont atteint leur plus haut niveau depuis mai 2007 aux Etats-Unis. L’indice de confiance des consommateurs américains mesuré par l’Université du Michigan s’est par ailleurs établi à 96,8 points en novembre, contre 95,5 points en octobre.

 

Les minutes de la Fed ont été dévoilées. Il apparaît que les membres de l’institution sont unanimement défavorables à l’instauration de taux d’intérêt négatifs aux Etats-Unis en cas de crise. Dans le même temps, la banque centrale américaine a décidé de prolonger ses interventions pour assurer la liquidité du marché interbancaire, sans que l’on sache véritablement ce qui cloche sur ce front depuis plusieurs semaines...

 

Selon la nouvelle prévision de l’Organisation de Coopération et de Développement économique (OCDE), la croissance de l’économie mondiale ressortira à +2,9% cette année, contre +3,5% l’an passé. En outre, le potentiel ne se situerait qu’entre +2,9% et +3% sur les deux exercices suivants. L’OCDE s’inquiète notamment de la faiblesse du commerce mondial, dont la croissance est au plus bas depuis 2009, et du brutal coup de frein enregistré par l’investissement des entreprises, lequel ne progresse plus que de +1% en rythme annuel, contre +5% il y a un peu plus d’un an. En 2020, l’organisation anticipe une croissance de seulement +2% aux Etats-Unis et de +1% en Zone euro.

 

En Chine, les autorités monétaires ont pour leur part abaissé, comme prévu et pour la troisième fois depuis août dernier, le taux préférentiel de prêt afin de réduire le coût du crédit pour les entreprises.

 

Enfin, on notera que le Bitcoin a lourdement chuté tout au long de la semaine et affiche désormais un repli de -30% en un peu plus d’un mois. Comme souvent pour les cryptomonnaires, les raisons de ce regain de volatilité sont flous. Certains intervenants évoquaient toutefois un durcissement de ton des autorités chinoises, lesquelles ont décidé d’éliminer les dernières plateformes d’échanges présentes dans l’ex-Empire du Milieu.

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

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