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Des marchés hésitants (rédigé le 23/06/2020)
Les indices boursiers ont connu une évolution plus favorable que la semaine passée, mais ils demeurent incapables de renouer avec leurs récents plus hauts. Sur le front monétaire, le président de la Fed, Jerome Powell, a confirmé que les taux resteraient proches de zéro pour "une période prolongée", tout en appelant le Congrès américain à ne pas retirer trop vite le soutien budgétaire apporté à l’économie. Et pour cause : selon le vice-président de la banque centrale, Richard Clarida, l’incertitude entourant la profondeur et la durée de la récession reste "incroyable".
Les nouvelles demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux Etats-Unis sont d’ailleurs ressorties à 1,5 million, soit 10% au-dessus des attentes des économistes. Les mises en chantier de logements ont, quant à elles, progressé de +4,3%, tout en restant nettement en deçà de leur niveau d’avant- crise. Les ventes de logements existants ont encore reculé de -9,7% pour retrouver leur niveau de 2010. Au mois de mai, la production industrielle américaine a progressé de seulement +1,4% après avoir chuté de -4,6% en mars et de -12,5% en avril. Le consensus des analystes attendait un rebond de +3%. Sur un an, la production industrielle s’inscrit ainsi en repli de -15,3%. Le taux d’utilisation des capacités de production s’est quant à lui établi à 64,8%, contre un consensus de 66,7%. Ces données ont déçu les opérateurs car elles ne valident pas l’hypothèse d’une reprise en "V" aux Etats-Unis. Il faudra malgré tout attendre les chiffres du mois de juin pour avoir une idée plus précise de l’ampleur du redémarrage. Notamment à l’heure où certains Etats ne semblent pas avoir encore maîtrisé l’épidémie de covid-19.
Enn effet, le flux des nouvelles sanitaires tend à freiner les ardeurs des investisseurs. Dans plusieurs états américains, le nombre d’hospitalisations demeure orienté à la hausse tandis qu’au niveau mondial, l’épidémie continue d’accélérer, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Le dernier million de cas a ainsi été signalé en huit jours, alors qu’il avait fallu plus de trois mois pour atteindre le premier.
Face à cette crainte, L’once d’or est revenue tester son sommet annuel inscrit à la mi-avril autour de 1 780 $. Ainsi, après deux mois de consolidation horizontale entre 1 680 $ et 1 780 $, le métal jaune semble vouloir renouer avec une dynamique "haussière". Il est vrai que la politique jusqu’au-boutiste des banques centrales, qui ne cessent d’inonder les marchés de liquidités, constitue un soutien historique pour l’or. Nous conservons nos positions.
Sur le Vieux Continent, les dirigeants de la zone euro continuent de chercher un accord autour d’un plan de relance. La France et l’Allemagne souhaiteraient que les négociations aboutissent d’ici la mi-juillet. Mais rien n’est acquis alors que l’émission de dette commune froisse les pays les plus rigoureux sur le plan budgétaire. Dans ce contexte, les marchés tendent à manquer de carburant. //
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