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Des marchés sous pression (rédigé le 15/02/2022)

Les bruits de bottes autour de l’Ukraine se sont faits plus insistants, ce qui a accru le niveau de stress des investisseurs. Ainsi, mal orientés depuis plusieurs semaines, les indices ont accéléré leur recul de part et d’autre de l’Atlantique. A Paris, le CAC 40 est revenu tester le point bas du 24 janvier dernier, situé dans la zone des 6 760 pts, sans que les volumes ne révèlent toutefois une quelconque forme de panique.

 

Sur fond de tensions en Ukraine, l’once d’or a pendant un temps franchi le cap des 1 880 $. Il s’agit d’un plus haut depuis juin 2021. Dans son sillage, l’argent était également bien orienté. Au-delà du contexte géopolitique, il est intéressant de noter que le métal jaune progresse en même temps que les taux d’intérêt. Les investisseurs anticiperaient-ils déjà un retournement économique, voire un épisode de stagflation ?

 

Outre une guerre en Ukraine, les opérateurs redoutent une inflation persistante. Au mois de janvier, l’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis est ressorti en hausse de +0,6%, ce qui se traduit par un taux d’inflation supérieur à celui de 2021, de +7,5% sur un an. Du jamais-vu depuis 1982. Même hors énergie et produits alimentaires, la hausse des prix a atteint +6%.

 

Au regard de cette donnée, les anticipations de hausses de taux se sont renforcées, d’autant plus après les propos de James Bullard. "J’aimerais avoir une augmentation de 100 pts de base dans la poche d’ici le 1er juillet", a déclaré le président de la Réserve fédérale de Saint-Louis. Avant de préciser quelques jours plus tard : "nous avons été surpris par la forte inflation. [...] Notre crédibilité est en jeu ici. Et nous devons réagir aux chiffres". Ces propos très offensifs ont perturbé les marchés financiers et provoqué une nouvelle tension sur les taux américains à 10 ans, lesquels ressortent désormais au-delà des 2%. Selon les futures, la probabilité d’une hausse de 50 pts de base lors de la réunion du 16 mars prochain est supérieure à 90%. Reste à savoir si le resserrement n’arrive pas trop tard pour être "crédible".

 

En Europe, Christine Lagarde a pour sa part souligné que relever les taux ne résoudrait aucun des problèmes actuels et qu’en agissant trop fortement, la reprise économique pourrait être "considérablement" plus faible. Cette déclaration a surpris puisque la présidente de la BCE déclarait la semaine précédente ne plus vouloir écarter l’hypothèse d’une hausse de taux en 2022. 

 

Pour le reste, le pétrole a continué d’inscrire de nouveaux plus hauts pour se rapprocher du seuil des 100 $, lequel n’a plus été atteint depuis septembre 2014 sur le Brent.

 

En Chine, selon les données de la China Real Estate Information Corporation, les ventes des 100 premiers promoteurs immobiliers ont chuté de -46,3% en janvier. La dégonflement de la bulle dans l’immobilier se poursuit donc à un rythme significatif, ce qui va contraindre la banque centrale à soutenir l’activité...

 

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