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Marchés : les investisseurs se font plus hésitants (rédigé le 10/04/2019)
Point hebdomadaire // Semaine du 2 au 8 avril 2019
Certes, les marchés ont globalement progressé au cours de la semaine. Mais les volumes d’échanges sont restés peu élevés tandis que les investisseurs semblaient vouloir reprendre leur souffle.
Alors que la saison de publication des résultats trimestriels va bientôt commencer, le S&P 500 new-yorkais n’est plus qu’à quelques points de son record historique. L’envolée des indices a été justifiée par les avancées supposées dans les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, mais surtout par le changement de cap opéré par les banques centrales.
Sur le premier point, le compte n’y serait toujours pas : les autorités américaines ne sont "pas encore satisfaites" des discussions sur certains dossiers, selon un responsable de la Maison-blanche. Par ailleurs, un autre front s’est ouvert, cette fois avec l’Europe : Washington a publié une liste de biens susceptibles de faire l’objet de droits de douane en représailles aux subventions (supposées) accordées par l’Union européenne à Airbus.
Par ailleurs, les marchés attendaient de prendre connaissance du compte-rendu de la dernière réunion de la Fed, dans l’espoir d’y trouver de nouveaux motifs de satisfaction. Dans le même temps, la Première ministre britannique a formellement demandé à Bruxelles un report de la date du "Brexit" afin de lui permettre de trouver un terrain d’entente avec l’opposition travailliste. Le flou est total sur ce dossier, mais les marchés ont fait preuve jusqu’ici d’une sérénité presque déconcertante.
Du côté des statistiques, les commandes à l’industrie ont fléchi aux Etats-Unis (-0,5%) mais les chiffres de l’emploi ont été bien accueillis. En février, la faiblesse des créations d’emplois (+33.000, après révision) laissait craindre un ralentissement de l’économie américaine, même si l’impact du shutdown (fermeture des administrations faute d’accord sur le budget) ne pouvait être totalement occulté. Mais le pays fait visiblement de la résistance sur ce front. En mars, le Département du Travail a ainsi fait état d’un solde positif de +196.000 nouveaux emplois dans le pays, soit un niveau supérieur aux attentes des économistes. Le ralentissement de la hausse des salaires (+3,2%) était également bien accueilli puisque cette accalmie devrait inciter la Réserve fédérale à repousser tout durcissement monétaire. Selon les souhaits des marchés...
Sur le Vieux Continent, l’Allemagne continuait d’inquiéter alors que les commandes à l’industrie y ont reculé de -2,6% en janvier. Dans ce cadre, l’euro restait sous pression face au billet vert à 1,12 $. La devise commune pâtit d’un environnement adverse marqué par une apparente résistance de l’économie américaine et une dégradation concomitante des fondamentaux du Vieux Continent (l’Allemagne a fortement abaissé ses prévisions de croissance). La question des politiques monétaires est désormais écartée puisque la Fed et la Banque centrale européenne (BCE) se montrent toutes les deux très accommodantes. //
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