Bourse : une rentrée sans relief

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Semaine du 26 août au 1er septembre 2025

Le retour des opérateurs sur les marchés financiers ne s’est pas traduit par une hausse des indices boursiers.

Après un été plutôt porteur (du moins pour les places américaines et asiatiques), personne n’a semblé enclin à prendre de vrais paris. Sur le Vieux Continent, tous les secteurs ont enregistré une performance négative sur cinq jours. Les financières et les services aux collectivités fermaient la marche (« merci » au monde politique français…).

Outre-Atlantique, la consolidation était également de mise. Seule l’énergie parvenait à tirer son épingle du jeu alors que le secteur pétrolier russe est la cible privilégiée des attaques ukrainiennes.

Sur le front macroéconomique, l’indice PCE, l’indicateur d’inflation favori de la Fed, est ressorti en ligne avec les attentes au titre du mois de juillet (+0,3% et +2,9% sur un an). Les revenus (+0,4%) et les dépenses (+0,5%) des ménages américains n’ont pas non plus réservé de surprises.

Selon une seconde estimation officielle (non contestée par Donald Trump, lequel doit donc être satisfait…), les Etats-Unis ont connu une croissance du produit intérieur brut (PIB) de +3,3% en rythme annualisé au 2ème trimestre. Les investisseurs s’attendaient à une révision d’une moindre ampleur (+3,1%) après l’estimation de juillet dernier (+3%). Dans le détail, il apparaît que cette meilleure performance de l’économie américaine est liée à une révision à la hausse des investissements et des dépenses de consommation. Les dépenses publiques ont, au contraire, été revues à la baisse. Cette croissance ne devrait pas dissuader la Réserve fédérale de réduire son taux directeur en septembre.

En dépit de ces « bons » chiffres, le sentiment du consommateur mesuré par l’Université du Michigan a reculé en août (58,2). Il demeure sur des niveaux historiquement bas.

Alors que la réunion de politique monétaire de la Fed approche (17 septembre), Christopher Waller, l’un des gouverneurs, s’est dit favorable à une baisse des taux en septembre (laquelle semble acquise). Mais aussi à des gestes supplémentaires dans les trois à six mois suivants. Il évoquait même un retour des « Fed funds » à 1,5%, contre 4,5% actuellement, destiné à éviter une dégradation du marché du travail.

Dans le dossier de la guerre commerciale, une cour d’appel fédérale a confirmé la décision du Tribunal de commerce international des Etats-Unis, lequel avait jugé illégaux les droits de douane « réciproques » instaurés par Donald Trump. L’affaire va être tranchée par la Cour suprême des Etats-Unis…

Enfin, le cours de l’once d’or est revenu sur ses plus hauts historiques, à 3 550 $. L’anticipation d’une baisse des taux de la Réserve fédérale a soutenu la hausse du métal jaune. Tout comme la réunion au sommet entre Xi Jinping (Chine), Vladimir Poutine (Russie) et Narendra Modi (Inde) lors du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai. Ces trois pays contestent l’hégémonie américaine et privilégient actuellement les achats d’or.

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