Semaine du 20 au 26 mai 2025
Alors que les indices boursiers évoluaient sans grande conviction et semblaient souffler quelque peu après leur récent rebond, Donald Trump est venu pimenter la donne en alimentant la volatilité en Bourse.
Mécontent des négociations commerciales menées avec l’Union européenne, le Président américain a en effet annoncé, avant le week-end, vouloir imposer des droits de douane de +50% au Vieux Continent dès le 1er juin.
Pris de court, les investisseurs ont eu pour premier réflexe de vendre les actions européennes. Puis, après un appel téléphonique qualifié de « très agréable » avec la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, Donald Trump a changé d’avis et concédé une prolongation des négociations jusqu’au 9 juillet.
Cet énième revirement a évidemment favorisé un retour des acheteurs. L’Euro Stoxx 50 a ainsi presque effacé les pertes du vendredi 23 mai. Ces phases de volatilité en Bourse sont appelées à devenir récurrentes.
Par ailleurs, les tensions persistaient entre Washington et Pékin, malgré la récente trêve décidée sur les droits de douane. Alors que le Département américain au Commerce indiquait voir l’utilisation des puces Huawei comme « une violation des contrôles à l’exportation américains », la Chine répliquait en menaçant de poursuites toute organisation ou personne aidant les États-Unis à limiter l’utilisation des semi-conducteurs avancés chinois.
La première adjudication de bons du Trésor américain depuis la dégradation de la note souveraine des Etats-Unis par Moody’s a rencontré un faible intérêt. Alors qu’environ 16 Mds $ d’obligations à 20 ans étaient proposés aux investisseurs, la demande n’a été que 2,46 fois supérieure à l’offre pour un rendement de 5,05%. Les intervenants redoutent que le projet de loi sur les impôts et les dépenses publiques en cours d’examen au Congrès ait des conséquences très négatives sur la trajectoire budgétaire des Etats-Unis. La dette publique pourrait ainsi être gonflée de 3 300 Mds $ à 5 200 $ d’ici 2034 selon le texte final. Pour rappel, elle s’élève aujourd’hui à plus de 36 000 Mds $.
Sur le front macroéconomique, les indicateurs PMI sont ressortis sous les attentes en zone euro. Celui des services a plus particulièrement déçu (48,9, contre 50,5 attendu), pénalisé par l’Allemagne.
De l’autre côté de l’Atlantique et à l’inverse, les PMI manufacturier et des services ont surpris de manière positive en s’inscrivant tous deux à 52,3 (un chiffre supérieur à 50 traduit une croissance de l’activité). Dans cet environnement, le dollar continuait de faire montre de faiblesse face à l’euro (1,14 $).
Enfin, après un début d’année difficile qui l’a vu se replier sous les 80 000 $, le bitcoin a retrouvé des couleurs. Son rebond a coïncidé avec l’offensive de Donald Trump sur le front des droits douaniers début avril. Depuis, et en dépit des revirements du Président américain, la cryptomonnaie a régulièrement progressé pour inscrire un plus haut historique à 111 000 $. Notez que les autres cryptomonnaies ne suivent pas le même mouvement.
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