Bourse : la guerre commerciale inquiète moins

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Semaine du 6 au 12 mai 2025

Les Etats-Unis et la Chine se sont accordés sur une baisse de leurs droits de douane réciproques dans le cadre d’un accord bien plus important que prévu.  Washington va ainsi les réduire de 145% à 30% et Pékin de 125% à 10%. Toutefois, celui-ci s’avère temporaire (90 jours) et partiel (les médicaments, les semi-conducteurs et l’acier ne sont pas concernés actuellement).

Cette nouvelle – succédant à un accord du même type entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni – a permis aux marchés de poursuivre leur ascension. Dans l’espoir que la guerre commerciale ayant déstabilisé l’économie mondiale prenne fin rapidement.

Les matières premières saluaient la nouvelle (le baril de pétrole WTI repartait à l’assaut des 63 $). Tandis que le dollar reprenait un peu de hauteur, par exemple face à l’euro (1,1100 $). L’or et les mines d’or reculaient au regard du regain d’appétit pour le risque, tout en restant sur des niveaux élevés (3 238 $ l’once).

Auparavant, la semaine avait été marquée par la réunion de la Réserve fédérale, laquelle s’est soldée par un statu quo, comme attendu. L’institution a évoqué une masse « d’incertitudes », plus spécialement celles entourant les droits de douane décidés par Donald Trump. Et indiqué craindre que les augmentations de tartifs douaniers ne provoquent une hausse de l’inflation, un ralentissement de la croissance et une remontée du chômage. Ce qui a valu à Jerome Powell, le Président de la Fed, quelques réprimandes de la part de Donald Trump qui espérait – cette fois encore – une baisse des taux. Rien n’a donc changé à ce niveau.

Sur le Vieux Continent, l’indice composite définitif des directeurs d’achat (PMI) de la zone euro, compilé par S&P Global, est finalement ressorti à 50,4 en avril, après  50,9 un mois plus tôt. Rappelons qu’un PMI au-dessus de 50 témoigne d’une croissance de l’économie, tandis qu’un chiffre inférieur traduit une contraction. De fait, l’activité dans la zone euro semble presque à l’arrêt, après s’être redressée au cours des trois premiers mois de l’année.

L’enquête montre des situations très contrastées : l’Irlande, l’Espagne et l’Italie s’en sortent ainsi bien mieux (PMI > 52) que la France (47,8) ou encore l’Allemagne (50,1).

Du côté de l’inflation, les données d’avril témoignent d’un nouveau ralentissement.

En Chine, le régime en place a activé de nouveaux outils destinés à redonner confiance aux consommateurs (injections de liquidités, facilités de prêts à moindre coût fléchées sur quelques thématiques spécifiques). La Bourse et le yuan progressaient.

Les marchés actions poursuivent leur progression, les matières premières regagnent du terrain et le dollar se renforce. Pour autant, le marché obligataire n’a pas (encore ?) basculé. En effet, le 10 ans américain ressort à 4,45% dans l’anticipation d’un regain d’inflation aux Etats-Unis. Sur le Vieux continent également, le constat est le même. L’OAT française ressort à 3,35% et le Bund allemand à 2,64%. Difficile d’y voir une simple anomalie.

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