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Draghi, salué par les marchés (rédigé le 26/06/2019)

Point hebdomadaire // Semaine du 18 au 24 juin 2019


A quelques mois de la fin de son mandat à la tête de la BCE, Mario Draghi est resté égal à lui-même. Soucieux de l’image qu’il laissera, le Président de l’institution a donc donné aux investisseurs ce qu’ils souhaitaient : si besoin, la BCE assouplira sa politique monétaire, a-t-il indiqué. Voilà qui était déjà vu et entendu, mais les marchés ont salué cette annonce.


Parmi les membres de l’institution, cette nouvelle sortie de "super Mario" a fait grincer des dents : la possibilité d’une baisse des taux (qui deviendraient négatifs) n’a pas fait l’objet d’un débat, la priorité allant aux crédits préférentiels (TLTRO) susceptibles d’être accordés aux banques. Mario Draghi aurait donc musclé son discours afin de répondre à la dégradation de la conjoncture et à la monté des menaces, qu’elles soient commerciales (Chine) ou "militaires" (Iran).

 

En ce qui concerne le conflit commercial entre Washington et Pékin, la reprise du dialogue semble sur la bonne voie : Donald Trump et Xi Jiping vont ainsi se rencontrer cette semaine. Tous les espoirs s’avèrent donc permis, de l’avis des marchés. Avec l’Iran, les tensions restent de mise : Téhéran a abattu un drone américain et il s’en serait fallu de peu que le Président américain ne déclenche des représailles. Le pétrole réagissait plus volontiers à la baisse des stocks américains (57,50 $ pour le baril de WTI).

 

A Wall Street, le discours conciliant de la Fed a permis au S&P500 d’inscrire un nouveau record historique. L’institution a en effet ouvert la voie à une baisse des taux, tout en maintenant sa politique inchangée. Quelques statistiques ont de nouveau déçu (indice de la Fed de Philadelphie, PMI manufacturier dans la zone euro, ZEW en Allemagne), sans provoquer de réactions notables. Seules les politiques monétaires comptent, actuellement...

 

Fait notable cette semaine, les obligations à 10 ans de l’Etat français ont vu leur rendement chuter en territoire négatif sur le marché secondaire. Il s’agit d’une première historique pour la France, qui témoigne des inquiétudes des investisseurs vis-à-vis des perspectives de croissance et donc d’une remontée des risques sur les autres classes d’actifs. Ainsi, l’acheteur de cette OAT (Obligation assimilable du Trésor) paie aujourd’hui un peu plus que le nominal qui lui sera remboursé à l’échéance s’il conserve l’obligation jusqu’à son échéance. En d’autres termes, il paie un intérêt à la France à qui il prête de l’argent. Notre pays rejoint ainsi la Suisse et l’Allemagne qui empruntent à taux négatif depuis 2015 pour la 1ère et 2016 pour la 2nde. //

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

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