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PU # 3053 / Les marchés actions ont ignoré la Fed (rédigé le 20/06/2023)

Au regard des statistiques économiques publiées cette semaine, la trajectoire empruntée par l’économie américaine a été jugée rassurante par les investisseurs en actions, ce qui a favorisé la hausse des indices. Le scénario d’un atterrissage maîtrisé associé à un reflux de l’inflation a repris le dessus, en lieu et place de celui d’une entrée en récession et d’une persistance de fortes tensions inflationnistes.

 

Pour preuve, l’indice des prix à la consommation (CPI) du mois de mai est ressorti à +4% sur un an, contre +4,9% un mois plus tôt. Hors éléments volatils, le "core CPI" ou indice de base s’élevait à +5,3%, stable d’un mois sur l’autre et en ligne avec les attentes. Cette donnée n’a toutefois pas suffi à convaincre la Fed de prendre de longs congés d’été.

 

Certes, la banque centrale américaine a opté pour le statu quo cette semaine (les "Feds funds" restent donc à 5%/5,25%), conformément aux anticipations. Mais elle a clairement laissé entendre qu’elle comptait renouer avec les hausses de taux dès la prochaine réunion de juillet. Et pourquoi pas, de nouveau, d’ici la fin de l’année. Les marchés ont plutôt bien encaissé cette étrange communication. On relèvera toutefois que les valeurs de la technologie, qui avaient surperformé au cours des dernières semaines, ont fait les frais de quelques prises de bénéfices.

 

Le compartiment obligataire a réagi de façon plus subtile, avec un renforcement de l’inversion de la courbe des taux. En d’autres termes, les spécialistes des obligations continuent de parier sur une récession...

 

En Europe, la BCE a également fait l’actualité. à l’issue de sa réunion, une hausse de 25 pdb a été annoncée, conformément aux attentes. L’institution a relevé ses perspectives d’inflation pour 2023 (+5,4%, contre +5,3%) et abaissé ses anticipations pour le PIB (+0,9%, contre +1%). D’autres relèvements de taux sont attendus.

 

Sur le Vieux Continent toujours, et selon deux instituts allemands de conjoncture (DIW et IfW), la 1ère économie de la zone euro sera en récession en 2023. Le premier estime la contraction de l’activité à -0,2% et le second à -0,3%. Le maintien d’une inflation élevée (voir ci-dessus) et la baisse du pouvoir d’achat des ménages qui en découle vont ainsi continuer à ralentir l’économie allemande, déjà entrée en récession "technique" en ce début d’année. Au sujet des prix, DIW prévoit une hausse de +5,9% pour 2023. IfW, pour sa part, fait état d’une progression de +5,8%. Pour 2024 cette fois, un rebond de l’activité est attendu en Allemagne. DIW table ainsi sur une hausse du PIB de +1,5% et IfW de +1,8%.

 

Enfin, la Chine a annoncé cette semaine une baisse de son taux d’intérêt à court terme, ce qui renforçait l’hypothèse d’une action plus volontaire sur le loyer de l’argent alors que plusieurs statistiques décevantes étaient publiées (nouvelle hausse du chômage des jeunes, par exemple). Finalement, la BPC a agi a minima ce mardi 20 juin (nous y reviendrons la semaine prochaine). Et aucun plan de relance budgétaire n’a été annoncé.

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

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