À la une
PU # 3077 / Des marchés imperturbablement haussiers (rédigé le 24/12/2023)
Les marchés semblaient vouloir grappiller encore quelques points en cette fin d’année 2023, mais la séance du mercredi 20 décembre a été marquée par un brusque revirement des indices américains. Aucune déclaration de banquier central n’a pu justifier cette volte-face, ni aucune statistique qui aurait pu être mal interprétée.
En fait et de l’avis des analystes, un sommet historique a été touché sur le S&P500, ce qui a provoqué un afflux d’ordres vendeurs sur certains instruments spéculatifs (options dites "zero day to expiry"). Les "baissiers" ont voulu y voir un signal inquiétant. Les "haussiers" n’y ont rien vu du tout. Et les marchés, dominés par les seconds, de reprendre leur ascension dès le lendemain, à pas plus comptés toutefois. Alors que les volumes de transactions se réduisent, les investisseurs entendent réduire au minimum leurs arbitrages.
L’année est faite, en d’autres termes. Et le scénario central reste le même depuis que la Fed a, sans doute de manière un peu trop limpide, évoqué de prochaines baisses de taux. Pour autant, plusieurs statistiques dévoilées cette semaine confirment les espoirs des intervenants sur une réduction du loyer de l’argent en 2024 outre-Atlantique. Ainsi, le Produit intérieur brut (PIB) américain a progressé de +4,9% en rythme annualisé au 3ème trimestre, un chiffre révisé en baisse par rapport à la précédente estimation (+5,2%). Dans le même temps, les conditions d’activité dans la région de Philadelphie se sont dégradées en décembre, avec un indice Philly Fed tombé à -10,5 après -5,9 en novembre. Enfin, le Département du Travail a fait état d’une hausse des inscriptions au chômage la semaine dernière (+205 000), signe d’un recul des tensions sur le marché de l’emploi. L’avertissement lancé par FedEx semble également confirmer que la consommation des ménages ralentit.
Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans (T-Notes) se détendait à 3,83% alors que certains professionnels parient sur une baisse d’au moins 25 pdb des taux de la Fed dès le mois de mars. La probabilité d’une première réduction du coût du crédit aux Etats-Unis "seulement" à compter de mai est estimée à pratiquement 100%. Les avertissements de plusieurs banquiers centraux n’ont donc pas été entendus...
Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici
Pour connaître nos conseils, notre méthode d'investissement et pour gagner en Bourse, abonnez-vous à Propos Utiles (12 pages d'analyses et de conseils / 48 numéros par an) en cliquant ici.
Copyright (c) Propos Utiles www.proposutiles.fr